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La Slovaquie, un pays « nature » !

Nous sommes le lundi 3 avril 2017, après une belle balade à vélo jusqu’à Otrokovice, nous déjeunons dehors sous un très agréable soleil et prenons la route pour la Slovaquie.

Nous franchissons la frontière à 15h34 avec 21,5°C. Nous faisons quelques courses dans la ville voisine et retrouvons notre monnaie habituelle : l’euro. C’est bien plus facile puisqu’il n’y a pas de calculs de conversion à faire !

Le spot de ce soir n’est pas exceptionnel : un parking au bord de la route mais il y a un grand bout d’herbe pour nos toutous et puis… ce n'est que pour une nuit !

Le lendemain matin, nous consacrons un bon moment à se renseigner sur les attractions touristiques slovaques et à établir un circuit pour notre séjour. La première étape est donc définie : le village de Čičmany.

Nous y arrivons pile poil à l’heure du déjeuner. Sur le parking se dresse une table de pique-nique, parfait puisqu’il fait assez bon pour manger dehors ! Après le rapide repas, nous partons, à pieds, pour visiter ce charmant village typiquement slovaque. Les maisons y sont construites tout en bois et sont décorées de graphismes blancs. Ils rappellent des dessins d’enfants et rendent le village encore plus mignon. Le village n’est pas grand alors un peu plus de 30 minutes nous suffisent pour en faire le tour. À peine rentrés dans les camions, nous sommes surpris par une forte averse… Ouff ! On y a échappé !

Nous roulons ensuite jusqu’à Bojnice. Il y a dans cette petite ville un énorme château aux allures d’un décor de Disney. Il est très beau, nous nous baladons tout autour et profitons du retour du soleil dans le parc qui l’entoure.

Le bivouac, en Slovaquie, n’est pas très toléré, nous le savons. Nous nous mettons alors à la recherche d’un spot pour la nuit. Et cette tâche s’avère plus difficile que prévue. Nous finissons sur le petit parking d’un cimetière à quelques kilomètres au nord de Bojnice. La pluie est de retour et, cette fois-ci, est accompagnée de forts orages. Cha n’est pas très rassurée !

Le mercredi 5 avril 2017, nous roulons pendant environ 1 h 40 pour rejoindre la ville de Banská Štiavnica. Nous y trouvons la mine d’or et d’argent que nous voulions visiter et nous renseignons, à l’accueil, sur les tarifs, les horaires, la durée… Il est midi, nous pouvons visiter dès maintenant mais la visite dure 2 heures et nous n’avons pas manger alors nous réservons pour la visite de 15 h. Le groupe auquel on se joindra nous apporte un avantage puisqu’ils ont demandé une visite en anglais alors nous partagerons, avec eux, les 9 euros de frais supplémentaires pour la traduction, en plus des 5 euros par personne pour la simple entrée.

Nous profitons des 3 heures qui nous séparent du rendez-vous pour aller manger et nous occuper de la vaisselle sur un parking de bus, un peu plus bas, vers le centre-ville.

À 15 heures, tout le monde est réuni et la visite peut commencer. Le guide nous emmène d’abord dans la grande bâtisse en bois où les mineurs se réunissaient pour prendre connaissance des instructions pour la journée, recevoir leur litre de lait journalier et prier tous ensemble avant de descendre. Nous y regardons un petit film explicatif sur le travail à la mine. Le guide programme les sous-titres en français afin que nous puissions mieux comprendre… très sympa, Merci !

Après le film, à cause de l’orage qui gronde encore, nous devons attendre quelques minutes avant de sortir, pour des raisons de sécurité. Ça lui laisse le temps de nous expliquer le système de comptage des jours travaillés pour les ouvriers ainsi que le fait que cette mine soit visitable puisqu’elle est moins profonde que les autres et donc moins dangereuse !

Il nous emmène ensuite dans un autre bâtiment afin de nous équiper d’un casque de chantier, d’un grand imperméable et d’une lampe torche. Là, comme ça, on a la dégaine !

Nous parcourons environ 200 mètres et arrivons à l’entrée de la mine. Nous nous y engouffrons pour 2 heures de visite. Tout y est resté intact (ou presque) : les rails tout le long des galeries, l’étroitesse de certains passages, le matériel et certains wagons y sont exposés pour mieux se rendre compte et pour les explications. Pendant toute la visite, le guide nous fait un exposé très complet : le grammage d’or et/ou d’argent à sortir pour définir une bonne journée (entre 7 et 12 gr/tonne), les méthodes de fouille, les différentes « générations » de galeries, les salaires qui étaient parfois jusqu’à 10 fois supérieurs à ceux des « ouvriers de plein air » , les conditions de travail, le travail des femmes et des enfants dans les mines, les chevaux, les arrivées d’air, les outils… Une visite très complète et très enrichissante.

Il est 17h30 quand nous ressortons et nous voudrions nous laver. Sur Google map, nous trouvons la piscine municipale. Sur le site internet, nous pouvons lire (grâce au traducteur automatique) les tarifs et y trouvons la catégorie « bains à remous, douche » chiffrée à 2€. Aller, on y va ! La dame de l’accueil ne parle ni anglais ni français mais avec les gestes on s’en sort. Nous lui payons les 8€ et elle nous emmène dans un grand couloir. Derrière la première porte qu’elle ouvre, nous découvrons une toute petite pièce avec uniquement une douche. Et derrière la deuxième, c’est la même chose mais avec une baignoire… les voilà, les « bains à remous »… ah ! Les traductions internet… !!

Particulier comme ambiance, tout est gris, vieillot mais c’est propre et l’eau est bien chaude. De plus ça nous offre un peu plus d’intimité que les classiques douches communes de piscine.

Il est maintenant 18h30 et il faut encore trouver un spot pour dormir. Vers 19h15, nous nous posons sur un parking en terre auprès de la route.

Le lendemain, nous déambulons dans le centre ville charmant de Banská Štiavnica. Nous nous rendons à l’office de tourisme afin de connaître, comme en Roumanie, les différentes sources d’eau potable des environs où nous pourrions remplir nos cuves. Il nous indique celle de la petite chapelle, sur la route entre Svaty Anton et Prenčov. Nous parcourons donc les quelques kilomètres et la trouvons, sur le bord de la route. Le seul bémol c’est que le débit est vraiment faible… on va y passer un moment pour remplir nos 275 litres !

Une fois la mission accomplie, nous reprenons la route pour rejoindre la ville de Banská Bystrica. Sur le trajet, nous effectuons un petit détour par Hronsek afin de contempler le temple protestant tout en bois. Il date des années 1725-1726 où toute construction évangélique devait être bâtie uniquement en bois et achevée en moins d’un an. Ces constructions ne pouvaient pas, non plus, avoir d’entrée sur la rue ni avoir de tour pour les cloches. C’est pourquoi elle est séparée du lieu de culte.

Quand nous arrivons à Banská Bystrica, il est trop tard pour la visite. Nous trouvons, pour spot, un petit endroit tout près d’un étang de pêche.

Le lendemain nous visitons le vieux centre de cette ville de 80 000 habitants sans Lu qui, pas trop motivé à marcher et à s’engouffrer dans la ville, reste aux camions et fait la vaisselle. La grande place centrale est piétonne et très calme. Nous y trouvons l’office de tourisme où la dame nous renseigne très bien, autant pour la ville que pour les alentours. Nous nous perdons dans les quelques vieilles et belles rues de la ville et rejoignons Lucien pour le déjeuner.

Nous reprenons la route et nous rendons à Špania Dolina, un tout petit village. L’église y est construite sur les hauteurs et, pour y monter, il faut emprunter un long escalier couvert. Une petite visite pittoresque.

Nous choisissons de rouler encore pour aller à Donovaly où nous nous posons sur un grand parking désert de la station de ski. La saison hivernale est terminée mais nous distinguons encore les pistes et les bosses encore recouvertes de neige.

Le samedi 8 avril, Lucien emmène Cha et Liz, avec un sac poubelle chacun, pour faire de la luge sur les bosses enneigées. Pilou a plutôt envie de rester au chaud alors il s’occupe de la mise à jour des cartes et spots visités.

ChaLu et Liz reviennent après une bonne heure de luge et de gamelles toutes plus belles les unes que les autres, enchantés, trempés et très amusés ! Pilou a vraiment loupé quelque chose !

Après le déjeuner, nous nous rendons à Vlkolinec, village typique de montagne classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le parking y coûte 1€ et, si on veut prendre des photos, entrer dans les galeries et dans la maison du montagnard, il faut ajouter 2€ par personne. On ne prend qu’une place pour Cha et son appareil photo. Le village est constitué d’une grande rue centrale traversée par un ruisseau qui alimente des pompes à disposition des habitants. Les maisons ont des fondations en pierre et des murs montés en longs tronçons de bois, le tout peint de couleurs vives et souvent bicolores. La visite n’est vraiment pas longue alors on reprend la route et arrivons vers 17h30 à Prírodné Kúpele, à côté de la source d’eau chaude. Cette fois-ci, pas d’odeur d’œuf pourri puisque ce n’est pas le souffre qui chauffe l’eau ! Il y a beaucoup de baigneurs qui se prélassent dans ces eaux détendantes. Nous restons là pour la nuit. Il y a beaucoup de passage pendant la soirée, des jeunes font la fête autour du bassin et campent un peu plus loin.

Le lendemain, quand nous nous levons, les baigneurs et visiteurs sont déjà au rendez-vous et ils sont plutôt nombreux. Après le déjeuner, nous décidons de rouler jusqu’à Zuberec. Un grand parking entre parc et forêt nous y attend. Comme le temps est un peu pourri, avouons-le, nous passons le reste de l’après-midi devant un film… un vrai dimanche quoi ! Et pour bien finir le weekend, Pilou et Liz partent chercher des pizzas et on re-regarde un film… on l’avait dit, c’est dimanche !

Le lundi 10 avril, nous partons pour une randonnée d’environ 8 kilomètres à travers la forêt, avec les chiens. Les paysages que la nature nous offre sont splendides. Les toutous se baignent et courent dans tous les sens… ce qui explique leur grosse sieste au retour pendant que nous profitons du soleil pour lire confortablement assis dans nos chaises (pas longues) comme des petits vieux… après-midi tranquille ! Nous passons une deuxième nuit sur ce spot calme et verdoyant !

Le lendemain, nous profitons de la source du bois d’à côté pour faire le plein d’eau de « Blanco » et un appoint pour « Gaspard ». Bon ok, on prend un risque puisque rien ne dit que l’eau n’est pas potable mais, surtout, rien ne dit qu’elle l’est… On met un peu de notre produit magique qui assainit l’eau mais ça ne résout pas tout ! Allez, pas plus de suspens… comme on peut écrire cet article, c’est que tout a bien été pour la suite.

Nous reprenons la route, faisons quelques courses en chemin et cherchons de quoi nous laver… une auberge, une station pour poids lourds, un hôtel... Nous nous arrêtons dans une station service qui semble accueillir des poids lourds, allons à la caisse pour nous renseigner. L’homme parle anglais, c’est déjà ça ! Il a l’air surpris de notre demande et nous fait comprendre que ça n’existe pas par ici et que notre meilleure chance est d’aller à la piscine qui se trouve quelques rues plus loin. Nous nous y rendons, préparons nos sacs et entrons dans le complexe sportif. La dame de l’accueil ne parle pas du tout anglais alors nous nous affairons avec des gestes à lui faire comprendre que nous ne voulons qu’une douche. Elle interpelle un vieil homme. Nous pensons tout d’abord qu’elle demande de l’aide au premier venu, mais ils ont l’air de se connaître et l’homme, parlant très bien anglais, fait l’intermédiaire entre elle et nous. Elle nous dit alors que le billet « douche » n’existe pas, qu’il faut payer une entrée normale à 3,50€. L’homme s’en va, elle le rappelle et lui demande de nous traduire que si nous ne nous baignons pas du tout, elle peut effectuer un rabais qui nous reviendrait à 1€ par personne à condition de ne pas rester trop longtemps (1/2 heure environ). Wouaw, super, sans rien demander nous obtenons une belle ristourne ! Ces deux personnes sont véritablement sympathiques. Nous allons donc nous doucher, les garçons d’un côté et les filles de l’autre. Une demie heure plus tard, nous ressortons des vestiaires, tout propre. La dame propose même aux filles d’utiliser le sèche-cheveux… Grand luxe ! Nous la remercions chaleureusement et partons pour reprendre la route.

Nous arrivons vers 18h sur le parking du parc naturel du Paradis Slovaque. Le panneau, à l’entrée, annonce 3€ pour une journée de stationnement pour les « campers »… On verra ça demain puisqu’à cette heure là, toutes les cabanes sont fermées.

Le mercredi 12 avril 2017, il est 10h, il y a déjà beaucoup de voitures sur le parking et les cabanes sont toujours fermées alors on ne paie ni stationnement ni entrée dans le parc pour la randonnée et partons à l’aventure. 9,5 km au total dont 4 kilomètres de montée avec obstacles : passerelles et ponts en bois et en fer, échelles verticales de plusieurs mètres de hauteur et traversées de rivière sur les roches naturelles. Les vues splendides et impressionnantes valent le détour par ces chemins effrayants que Cha, souffrant de vertige et d’un sens de l’équilibre moyen, a franchi avec succès. Ok, elle est passée par des sentiments de peur, de panique mais elle n’est jamais restée bloquée ! Elle s’est super bien débrouillée, on est super fiers d’elle !! Ces 4 kilomètres sont suivis de 2 autres de chemins plats et tout le reste en descente, à travers bois. Superbe ! 6 heures de marche qui nous ont bien fatigués alors on reste là une deuxième nuit.

Le jeudi 13 avril 2017, 7h15, quelqu’un frappe aux portes des camions… les chiens font leur boulot, ils aboient (bien trop fort pour cette heure!)… Aïe aïe aïe, on a fait mieux comme réveil en douceur ! C’est l’homme du parking qui vient réclamer les 3€.

Vers 10h, nous allons à la rencontre des deux hommes des cabanes. Nous leur demandons s’il est possible de vider les toilettes de ChaLu dans les toilettes chimiques mises à disposition du public sur le parking. Nous mettons un petit moment à nous faire comprendre puisqu’aucun de nous ne parle la langue de l’autre. À notre grand étonnement, ils acceptent à condition que ça soit fait proprement ! On leur demande aussi si l’eau de la petite source située 20 mètres plus loin est potable. La réponse est encore une fois positive alors on fait les pleins gratuitement… aux bidons toujours ! Et les deux hommes se fendent la gueule !

Une fois ces deux corvées effectuées, nous reprenons la route pour environ une heure et demie. Il est 12h46 quand nous quittons ce petit pays vert et montagneux pour entrer dans cet immense pays qu’est la Pologne.

Ce séjour chez les slovaques nous a montré que leur pays est riche en tourisme de nature et nous en a mis plein la vue ! Cependant, nous nous posons toujours la question : « Slov, à qui ? ».

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