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Hongrie !!

Rappelez-vous, nous avons passé la frontière romano-hongroise le 27 février à 11h10, heure Roumaine, et nous retrouvons donc en Hongrie, à 10h10, heure locale.

Nous poursuivons notre route pour arriver à Szeged à 10h45. Nos estomacs commencent à crier famine puisque nous nous sommes levés à 7h30 en Roumanie, donc pour nous, il est déjà 11h45 ! Nous déjeunons quand-même et finissons le repas à midi, heure locale !

L'après-midi complet s'offre à nous alors nous partons visiter cette ville, très jolie et très calme ! Elle abrite d'ailleurs la plus belle synagogue du pays, et la deuxième du monde, après celle de New York.

Nous arrivons devant ce monument, et quelle déception... elle est entourée d'échafaudages !

Nous admirons tout de même le reste des monuments, et le décor change ! Nous nous étions habitués à traverser de petites ruelles et nous débarquons maintenant dans de larges rues bordées d'immenses bâtisses, colorées.

Nous passons notre première nuit Hongroise ici, sur un parking de ville.

Mardi 28 février, nous roulons vers le Nord Est du pays pour atteindre le plus grand Parc National de Hongrie : Hortobàgy. Nous arrivons à destination et cherchons un spot pour poser les camions... Mais Parc National veut aussi dire protection, et peu de choix s'offre à nous...

Au bord du lac Tisza, nous apercevons une petite cabane et un petit port, où plusieurs hommes sont en train de refaire les pontons. Nous descendons les voir et demandons si nous pouvons dormir ici cette nuit... Aucun des travailleurs ne parle anglais, alors, comme d'habitude, les mains, et toutes les autres parties de notre corps, nous permettent de nous faire comprendre !

Le plus vieux des hommes tente de nous expliquer que le portail ferme à 17h et rouvre demain, à 7h. Il nous emmène alors près de la barrière et nous montre la cachette de la clé ! Il nous fait comprendre que si l'on veut sortir ou rentrer, il faut fermer derrière nous ! Nous hallucinons un peu de cette confiance aveugle ! Nous sommes très reconnaissants et le remercions à maintes reprises, en Hongrois (comme à notre habitude, nous avions appris les mots importants avant d'entrer sur le territoire), en anglais, en allemand ! Car, nous allons nous en rendre compte très vite, les Hongrois parlent davantage allemand qu'anglais !

Nous passons donc la nuit dans notre jardin, clôturé cette fois ! C'est assez appréciable, surtout pour les chiens : ils peuvent rester dehors sans que l'on soit obligés d'être juste derrière eux ! Ceci dit, eux-aussi ont pris l'habitude du voyage, et ils ont du mal à vagabonder à leurs aises !

Le lendemain matin, nous nous réveillons assez tôt. Quelques hommes que nous avons vu hier sont de retour, accompagnés de nouveaux travailleurs. Celui qui nous avait donné la clé n'est pas là. Nous allons à leur rencontre avec un thermos de café bien chaud, et leur proposons d'en partager un. Celui qui semble être le chef se lance en premier, pendant que les autres continuent à travailler. L'arabica est avalé en 2 gorgées, et 30 secondes plus tard, il est de retour sur le ponton, avec ses gars. Un deuxième homme répond à notre proposition en nous disant qu'il préférerait une bière ! Il n'est que 9h30 mais il ne semble pas être le seul à s'être déjà réchauffé... avec autre chose que du café...! Le chef nous lance des regards complices, et on rigole bien !

On ne se comprend pas, mais ce n'est pas grave... l'essentiel est de partager un moment et qu'ils sentent notre reconnaissance.

Le dernier à venir faire une pause est aussi un peu éméché... il a le sourire jusqu'aux oreilles, boit son café tranquillement en nous demandant comment on dit « köszönöm » en français... Nous lui répondons que nous disons « merci », et il le répète à plusieurs reprises, avant de rejoindre ses collègues.

Nous quittons nos hôtes et partons pour une balade autour du lac Tisza, en camion.

Nous traversons la Puszta, célèbre steppe hongroise, mais ne voyons malheureusement pas la faune qu'abrite le parc Hortobàgy... les bœufs hongrois, les buffles d'eau, ou encore les chevaux sauvages... Dommage ! On aperçoit tout de même quelques élevages, mais les animaux sont gardés au chaud !

Nous laissons cette réserve de la biosphère pour rejoindre Tokaj (prononcé Tokaille), un petit village producteur de vin. Il pleut à torrents quand nous arrivons à destination.

Park4night nous indique un spot, certainement valable qu'en hiver. En effet, nous sommes au milieu d'aménagements touristiques, hôtels, campings, maisons individuelles, fermés en cette saison.

La pluie ne cesse pas de tomber, alors, après le déjeuner, nous nous rendons à l'office de tourisme. L'anglais de l'homme qui nous accueille est très médiocre, et les informations sont très succinctes. Nous tentons de nous renseigner quant aux différentes possibilités de remplissage des cuves d'eau, mais on nous indique le camping... fermé en hiver !

Nous passons le reste de cette journée pluvieuse dans les camions, à nous occuper comme nous pouvons.

Jeudi 2 mars, le soleil n’apparaît que timidement, mais la pluie a cessé. Nous visitons donc ce village, mignon et calme, connu pour ses vins blancs.

Nous terminons notre balade en nous rendant à Himesudvar Pincészet, une petite cave familiale.

La visite est gratuite, et la propriétaire très accueillante. Elle nous fait faire le tour du domaine, en nous expliquant l'histoire de chaque pièce.

Les blancs produits à Tokaj comptent parmi les meilleurs vins Européens, et sont exportés aux quatre coins du monde.

De retour dans la salle de dégustation et de vente, la viticultrice nous explique que leurs vins ne sont vendus qu'ici... c'est une trop petite production pour pouvoir exporter ou vendre en magasin. Cela nous plaît bien alors, maintenant qu'on est là... autant y goûter !

Ici, c'est tolérance 0 concernant l'alcool au volant, alors les garçons, pas forcément amateurs de vin blanc, laisse les filles déguster... en trempant quand-même leurs lèvres dans chaque verre !

Nous nous improvisons donc sommelières, en goûtant 5 vins différents : le furmint, le sàrgamuskotàly, le zeta, l'aszù et le szamorodni.

Ils sont tous les 5 excellents, mais pour nous, deux d'entre eux sortent du lot... alors nous nous en offrons une bouteille de chaque.

De retour aux camions, nous déjeunons sur le pouce et reprenons la route pour atteindre Eger, grande ville du nord de la Hongrie. Nous nous arrêtons dans sa périphérie pour y faire les courses puis pénétrons dans son centre pour nous rendre aux Török Fürdő. Ces bains turcs offrent six bassins d'eaux thermales, qui varient entre 30 et 36°C, ainsi que deux saunas, un hammam, et des piscines extérieures.

Nous nous offrons le luxe d'y entrer, pour 7€ par personne (pas si cher quand on se rappelle de la douche de station bulgare à 5€...!). Nous profitons d'une heure et demie de relaxation et de détente, sans pour autant pouvoir accéder aux bassins extérieurs. Cela nous déçoit car ce sont les plus chauds, et c'est une véritable expérience à faire en hiver, mais ce n'est pas bien grave...

Nous ressortons vers 21h et roulons une vingtaine de kilomètres pour atteindre un spot, absolument parfait.

Nous dormons tous très bien cette nuit là, grâce à une journée si bien remplie et à la bonne fatigue que provoque le spa !

Vendredi 3 mars, nous profitons du retour du beau temps et d'un spot particulièrement agréable pour passer la journée ici. Nous sommes en pleine nature, au bord d'un étang, et quelques barbecue sont mis à disposition des promeneurs, alors pendant que les filles s'occupent du blog, les garçons partent chercher du bois et allument un feu pour faire cuire la patte de dinde achetée la veille ! C'est bien meilleur au barbecue, et ça économise le gaz !

Bien que nous soyons vendredi, nous passons un excellent dimanche ! On boit l'apéro, on mange tard, on joue de la guitare... et on se détend !

Nous passons notre deuxième nuit sur ce spot, et repartons, dès le lendemain matin, en direction d'Hollókö.

Nous déjeunons dans le camion de Piliz en arrivant dans ce petit village, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Après le repas, nous nous baladons dans les rues, admirant l'architecture Palosze de la cinquantaine de maisons du village (les Paloć constituent un groupe ethnique de la région, dont les origines demeurent mystérieuses). Les habitations sont construites en bois et possédaient un toit de chaume, abandonné au profit des tuiles suite à de nombreux incendies.

Nous montons aussi jusqu'au château, construit à 365m d'altitude et offrant une vue panoramique sur la vallée... absolument splendide !

Nous reprenons la route en fin d'après-midi et rejoignons Golloko, qui nous offre simplement un parking pour la nuit.

En ce dimanche 5 mars, nous atteignons Budapest. Comme depuis le début du voyage, dans beaucoup de capitales, et plus généralement dans les grandes villes, nous choisissons de nous garer à l'extérieur.

Pour cette fois, Park4night nous indique qu'un concessionnaire camping-car propose son terrain aux voyageurs... gratuitement ! Nous nous y rendons donc, et malgré le fait que nous soyons dimanche, un gardien nous accueille.

Le terrain est immense, nous sommes les seuls voyageurs en cette saison, alors nous choisissons notre emplacement et profitons de toutes les commodités, mises à disposition, encore une fois, gratuitement (vidanges eaux grises et noires, pleins d'eau, électricité, douche, petite cuisine...).

Une fois installés, il se met à pleuvoir, alors le reste de la journée se déroulera dans les camions, entre lecture, écriture, publication et autres activités normandes !

Lundi 6 mars, nous nous rendons, par le train, à la capitale qui est en fait constituée de deux villes : Buda et Pest. Elles sont séparées par le Danube, et reliées par différents ponts, tous plus impressionnants les uns que les autres.

Nous découvrons la grande synagogue, nous nous baladons dans les rues de Pest, déjeunons dans un restaurant, reprenons notre promenade, admirons les grands édifices, errons dans le marché couvert Vasarcsarnok, traversons le pont de la liberté et nous nous retrouvons à Buda.

Rebelote, sur la rive ouest du Danube : nous nous baladons en longeant cet immense fleuve, grimpons en haut d'une petite montagne pour découvrir un point de vue sur Pest, redescendons et il fait déjà nuit quand nous arrivons au Bastion des pêcheurs. Nous sommes heureux de terminer notre journée ici... toute la ville est éclairée, du Parlement aux clochers des églises, en passant par les ponts ! Cette vue doit certainement être impressionnante aussi de jour, mais la nuit permet de cacher la grisaille des bâtiments et les lumières, habillement orientées, mettent en valeur les monuments historiques et importants.

Sur le chemin du retour, que nous choisissons différent de l'aller, nous tombons sur l'institut français ! Nous y pénétrons et découvrons quelques commerces très intéressants ! Pour commencer, une librairie, où nous nous ravitaillons de quelques romans et autres documentaires, pour la suite du voyage. On n'a pas beaucoup de place pour stocker, mais comme dit Lucien, on achète avant, et on trouve un rangement après ! Nous discutons avec la libraire, très gentille, qui nous apprend qu'ici, nous sommes en territoire Français. Alors nous profitons de ce retour au pays pour entrer dans le second commerce et acheter … du saucisson et du pâté de lapin ! Ok, on est partis en voyage pour découvrir d'autres cultures et d'autres gastronomies... mais sur ce dernier point, faut bien dire que la France nous manque !!

Quand nous sortons de l'institut, il est déjà tard. La gare est encore loin, et il ne faut pas traîner ! En effet, durant la journée, la ligne que nous prenons est desservie toutes les demies-heures, mais à partir de 20h, le train ne passe plus si souvent... alors nous hâtons le pas et parvenons à prendre le celui de 20h15 !

Nous arrivons à destination à 21h37, grignotons quelque chose, et allons vite nous coucher, exténués par cette longue journée de marche !

Mardi 7 mars, après une petite grasse mat', nous profitons une dernière fois des commodités de la concession, et reprenons la route.

Puisqu'il nous faut laver notre linge, nous trouvons une laverie automatique, mais il est déjà trop tard pour commencer cette corvée. Alors nous nous installons sur un grand parking, à quelques kilomètres de là, et passons la soirée à préparer notre périple autrichien.

Nous partons tôt le lendemain matin. Les garçons déposent les filles au lavomatic et vont s'occuper d'un autre lavage, celui des camions.

Nous terminons les corvées vers 13h, déjeunons sur le parking de la laverie, et roulons jusqu'au Lac Balaton, le plus grand d'Europe.

Qui dit eau peut bien vouloir dire pêche ! Notre ami Google nous apprend qu'il est possible de prendre un permis pour seulement quelques jours ! Quelle aubaine pour les garçons qui rêvent de tremper la ligne depuis quelques temps mais pour qui c'est impossible depuis que nous avons quitté les pays côtiers !

Nous nous posons sur un parking pour la nuit, puisque les magasins qui délivrent cette licence sont déjà tous fermés.

Jeudi 9 mars, nous partons à la pêche... aux renseignements ! La gérante du premier magasin nous prend vraiment pour des touristes ! Elle essaie de faire croire qu'il faut acheter un permis à l'année (qui permet de pêcher partout dans le pays) + une autorisation spéciale pour 3 jours sur le lac Balaton, ce qui revient à 26 000 forints, soit 85€ !!

Nous étant bien renseignés avant, nous savons qu'elle essaie de nous entuber, alors nous la remercions poliment, et partons vers un second magasin.

Ici, l'homme est bien plus honnête !

Ce qu'il nous explique correspond aux infos que nous avions trouvées sur le net : c'est 8 000 forints (25€) par tête si nous ne possédons pas la « carte de pêche touristique ». Si nous la possédons, le prix est divisé par deux.

Il nous explique que la carte touristique coûte 2000 forints, et qu'il faut se la procurer sur internet...

Ne sachant plus trop quoi faire ni penser, nous décidons d'aller à l'office du tourisme. Nous sommes accueillis par un charmant jeune homme, qui, par chance, est aussi pêcheur !

Il nous explique tout, et nous comprenons tout ! Mais obtenir une carte de pêche touristique, ici, est tout sauf évident !

Il faut aller sur un site internet officiel, qui n'est évidemment pas traduit, remplir des renseignements personnels et … passer un examen !

Alors, cet homme, particulièrement gentil et serviable, nous fait passer derrière son bureau, nous installe devant les PC de l'office, et nous guide pendant toute la démarche... jusqu'à passer le test à notre place ! Eh oui, les lois diffèrent d'un pays à l'autre, et les questions portent sur les périodes de pêche pour tel ou tel poisson ou encore la maille autorisée (taille minimale d'un poisson à garder).

Après une bonne heure et demie, nous obtenons les papiers, remercions très chaleureusement notre sauveur, et repartons au magasin de pêche pour obtenir, cette fois, les permis !

Nous retrouvons les camions, garés juste à côté... avec un petit cadeau sur le pare-brise ! Nous sommes sur des places payantes, et bien-sûr, nous n'avons pas alimenté l'horodateur... nous ne pensions pas en avoir pour si longtemps ! Et voilà, on peut rajouter 3 000 forints par camion (environ 10€) au prix du permis !

De retour au magasin, nous présentons les papiers au vendeur, qui nous dit qu'il en manque un pour Lucien... effectivement, Pilou a un volet de plus... mais heureusement, nous pouvons le récupérer sur notre boite mail, et le vendeur accepte de l'imprimer !

Et voilà, nous avons tout ce qu'il faut ! À partir de demain matin, 10h, les garçons seront en règle pour pêcher dans le plus grand lac d'Europe... et ça a intérêt de mordre !!!

Du vendredi 10 mars au dimanche 12 mars, les camions resteront posés entre des vignes et le lac, sur un spot très agréable.

Pilou et Lucien passeront leurs journées au bord de l'eau, remontant de belles carpes.

Les filles, quant à elles, s'occuperont des courses, du blog, des chiens, et amèneront, chaque midi, de beaux sandwiches à leurs amoureux.

Un soir, nous nous risquerons même à goûter une carpe ramenée par les garçons. Lise, en bonne cuisinière, lèvera les filets et nous dégusterons un poisson blanc, à chair plutôt ferme, mais finalement peu goûtu.

Juste avant de repartir du lac, deux jeunes promeneurs viennent à notre rencontre. Ils regardent la remorque et le garçon nous lance « vous faites le tour d'Europe ? ». Nous répondons par l'affirmative et discutons avec lui. C'est un vendéen parti sur les routes, lui aussi. Le projet initial de Landry est de ramasser les déchets et de faire prendre conscience à la population européenne que chacun peut contribuer à la sauvegarde de la nature ! Sur son chemin, il a rencontré Mariana, une jeune et jolie Norvégienne, qui l'accompagne depuis.

On passe une bonne heure à échanger sur les bons plans et visites à faire puisque nous roulons chacun à l'inverse de l'autre. Nous nous quittons, un peu déçus de ne pas pouvoir passer plus de temps avec eux... mais nous les suivrons via leur blog : http://unvoyagepourlaplanete.com/ !

Lundi 13 mars, nous roulons vers l'Autriche, et nous arrêtons à quelques kilomètres de la frontière. Le spot que nous avions repéré promettait la vidange, l'électricité et l'eau gratuitement.

Quand nous y arrivons, aucune installation ne fonctionne... Nous pensons alors que la saison hivernale n'est pas terminée et que la borne est encore hors-gel. Nous entreprenons alors des recherches pour savoir de qui cela dépend... à l'office du tourisme, l'existence même de cet endroit leur est inconnue... Nous demandons alors à des employés du chantier voisin, qui nous explique que c'est fermé pour l'hiver mais qu'on peut aller demander à la réception. Nous entrons alors dans le complexe thermal, et après plusieurs intermédiaires, nous avons affaire à un responsable qui nous dit... NON ! Il ne veut pas ouvrir l'eau ! On ne comprend pas bien pourquoi, étant donné que cette borne a été installée pour cela... !

Bref, on passe la nuit ici, et on verra demain si les Autrichiens veulent bien nous donner à boire !...

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