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La Croatie

Mardi 13 décembre (Bon Anniversaire Monique!), nous nous réveillons sur ce parking de stade, juste à côté d’une plage pour chiens, à Rijeka.

Pendant que Cha et Liz partent pour faire quelques lessives, les autres s’occupent aux camions : trouver la panne du chauffage de « Gaspard » pour Lucien, confectionner de jolis lampions pour Pilou et d’autres choses secrètes pour YoDé. Eh oui, c’est bientôt Noël et chacun y met du sien pour que notre réveillon soit aussi chaleureux que possible !

La corvée des lessives est plutôt agréable cette fois-ci. Après un temps indéfiniment long , nous trouvons une place de parking et les quelques 500 mètres qui nous séparent de la laverie nous paraissent interminables puisque nous sommes chargées, non seulement de notre linge sale, mais aussi de nos ordinateurs et autres carnets de bord … Nous atteignons enfin le petit magasin et une gentille jeune femme nous accueille. Elle échange nos Kunas (monnaie croate) pour des « coins » et nous demande de trier notre linge. Nous sommes assez surprises mais cette jeune femme est employée pour mettre la lessive à votre place et nettoyer les machines après chaque lavage.. ! Pour seulement 25 Kunas (soit 3€) par machine, le service et les conseils sont parfaits et la connexion WiFi excellente ! Nous en profitons donc pour mettre le blog à jour et publier de nouveaux articles. Quelques heures plus tard, nous ressortons du lavomatic mais cette fois, Liz va chercher « Blanco » et se gare en double file, le temps de charger les sacs !! Nous retrouvons nos compagnons de route au stade : le chauffage est réparé et chacun est content de sa journée !

Le lendemain, nous prenons la route tôt dans la matinée pour rejoindre l’île de Krk (lire Keurk!!). Chaque camion Mercedes paie 46 Kunas (environ 6€) pour traverser le pont qui relie l’île au pays, alors que « Blanco » est redevable de 83 Kunas (11€) parce qu’il tracte « Malanège » !

Nous visitons une petite ville qui porte le même nom que l’île mais les rues sont désertes et les magasins fermés… le tour est vite fait alors nous nous installons dans un bar/restaurant, le « Volsonis », pour boire un coup avant de repartir… mais étant donné le cadre chaleureux du lieu et les prix dérisoires affichés sur la carte , nous décidons de rester manger.

Nous dégustons de délicieuses pizzas pour Yo, Pi et Liz, des pâtes pour Cha et Lu et une belle salade pour Dé… et tout cela auprès d’un feu de bois très apprécié ! Deux parties de billard plus tard, nous reprenons la route et arrivons à Klenovica. Nous descendons quelques kilomètres de route caillouteuse et découvrons un spot sauvage, au bord de l’eau.

Jeudi 15 décembre, nous vouons la matinée à nos passions respectives : pêche, lecture, loisirs créatifs… nous reprenons la route en début d’après-midi et faisons quelques courses, et ce n’est pas une mince affaire ! Tous les prix sont affichés en Kunas alors, pour chaque produit, nous tentons des conversions approximatives… et les courses durent 2 fois plus de temps que d’habitude ! Nous sommes d’ailleurs assez étonnés par les prix pratiqués dans les supermarchés… c’est assez cher alors qu’un snack, une lessive dans une laverie, un verre au bar ou encore un resto, ne coûtent rien !

En fin de journée, nous dégotons un terrain sur le bord de la route, avec une cabane portant l’inscription « FreeCamp ». C’est assez hallucinant dans un pays qui chasse le camping sauvage au profit des campings et autocamp qui pullulent sur la côte, mais qui sont bien-sûr fermés en hiver ! Nous nous installons pour la nuit mais quelques minutes plus tard, nous remarquons qu’un chien vit sur ce terrain… ! Nous ne pouvons donc pas sortir Freud et Nash par peur d’une guerre de territoire ! Tant pis, il est déjà tard, nous restons ici et trouvons une solution pour nos toutous : nous mettons quelques croquettes dans la cabane pour Tobby (petit nom donné au chien du terrain) qui paraît affamé, et l’enfermons le temps de faire galoper Freud et Nash !

Vendredi 16 décembre, 10h30 : chaque couple est dans son camion, prêt à attaquer les kilomètres jusqu’à Zadar, lorsqu’un homme traverse la route qui sépare sa maison du « FreeCamp »… il frappe à la fenêtre de Lu et brandit une bouteille d’alcool et un shooter. Il en sert un verre, le boit et propose le 2ème à Lucien… il parle très peu anglais, et nous pas du tout croate, alors avec des gestes, Lu explique qu’il s’apprête à conduire… l’homme a la mine joviale et en jetant sa main par dessus son épaule nous fait comprendre « on s’en fiche » ! On prend conscience que l’alcool est un langage international et que c’est le seul moyen que cet homme a trouvé pour venir à notre rencontre ! Alors Lucien avale son verre cul-sec, puis c’est au tour de Cha. L’homme se dirige ensuite vers les autres camions et offre à chacun deux tournées… on comprend tant bien que mal qu’il est chauffeur routier, et qu’il boit cela pour s’endormir lorsqu’il fait froid. Il est aussi le frère du propriétaire de ce fameux « FreeCamp »… il repasse par le camion de ChaLu, leur offre le deuxième shot que les autres ont déjà eu. Malgré le refus de Cha, il insiste en se prenant lui même dans les bras, nous comprenons que « ça réchauffe » et c’est le cas ! Nous rions ensemble malgré la barrière de la langue. Nous sommes tous les 6 persuadés que si nous étions arrivés plus tôt la veille, nous aurions pu passer une excellente soirée en sa compagnie… enfin... ses au-revoirs sont sincères et chaleureux, et nous reprenons notre voyage.

Nous arrivons à Zadar en début de soirée et nous nous baladons sur le front de mer, qui offre une charmante vue et de jolies mélodies grâce à son orgue marin.

Des architectes ont inséré des tubes de différentes tailles, terminés par des sifflets, dans la digue. Lorsque les vagues frappent le bord, selon leur force et la quantité d’eau qui pénètre dans l’instrument, diverses tonalités harmonieuses arrivent aux oreilles des promeneurs.

Samedi 17 décembre, les garçons et les filles se séparent et partent, chacun de leur côté, visiter la ville et tenter de trouver le cadeau de Noël pour son conjoint. Certains trouvent ce qu’ils cherchent, et d’autres cherchent ce qu’ils pourraient trouver… Bref !

Nous nous rejoignons pour manger un morceau (3€ la maxi pizza) puis roulons jusqu’au parc national de la Krka (lire Keurka!). Nous dormons à Remetic, au bord du lac, non loin de l’entrée du parc.

Dimanche 18 décembre, nous payons 30 Kunas par personne pour accéder aux magnifiques cascades qu’offre ce fleuve, la Krka. Nous nous promenons toute la matinée, en prenant notre temps pour parcourir les 3 km du sentier, aménagé ici et là de passerelles. Nous nous arrêtons de temps à autres pour admirer la vie aquatique, la clarté de l’eau, découvrir le moulin à eau, la centrale hydraulique actuelle ou les vestiges de l’ancienne. À la fin de notre balade, nous tombons sur « Stradinski Buk », la plus longue chute du fleuve. Sa largeur varie de 200 à 400 mètres sur un dénivelé total de 45,7 mètres, pour une longueur de 800 mètres, et nous sommes au pied de cette cascade ! Autant vous dire que c’est impressionnant, sans même parler du bruit que l’eau génère ! C’est une très belle expérience et nous vous recommandons d’y venir, si vous en avez l’occasion.

900 mètres de remontée abrupte plus tard, nous retrouvons les camions et déjeunons dehors avant de repartir. Le soleil est très agréable aujourd’hui et un homme en profite pour venir balader… son sanglier ! L’homme jète un bâton, l’animal se précipite dessus et le lui rapporte, l’homme le siffle, l’animal revient à son pied… ! Incroyable mais vrai, nous avons vu un chienglier !

Après le déjeuner, nous roulons jusqu’à Šibenic et nous posons à côté d’une caserne militaire désaffectée. Curieux, nous partons explorer ces vieux bâtiments, riches de trésors et d’histoire. Il est clair que nous ne sommes pas les premiers à venir ici, mais l’ambiance qui se dégage de ce lieu est tout de même particulière !

Les garçons étant moins froussards que les filles, leur exploration dure un peu plus longtemps… les filles s’occupent alors dans les camions jusqu’au moment où leurs amoureux arrivent « Venez voir les filles... ». Et là… quelle belle surprise : un feu, une table, des lampions… la salle vide, d’un bâtiment vide, devient la nôtre pour une soirée ! Merci les garçons !

Lundi 19 décembre, nous visitons Šibenic, petite ville abritant quelques vestiges et un château médiéval, mais sans trop d’intérêt… puis roulons jusqu’à Split. Il est définitivement moins cher de sortir pour manger que de préparer le repas, ici, en Croatie ! Alors nous nous offrons quelques petits hamburgers (et quelques bières!), au « plan B » avant de nous coucher.

Mardi 20 décembre, Piliz, Yo et Dé partent de bonne heure pour visiter Split, tandis que Cha et Lu restent au camion parce qu’ils se sentent un peu patraques…

La ville de Split est un port industriel, son « enveloppe » est donc ultra construite et n’est pas très attrayante. Il suffit de s’engouffrer jusqu’au centre ville pour que la visite devienne agréable. En effet, cette ville possède un charme fou grâce à ses constructions anciennes. Elle s’est développée autour du palais de l’empereur romain Dioclétien. Son centre historique à l’architecture vénitienne est exclusivement piéton et demeure bien vivant et très entretenu. Ses petites rues étroites et pavées, nous font apprécier cette promenade et nous emmènent des vestiges du palais de Dioclétien à une place entourée de bâtiments rouges. La fête de Noël approchant, les décorations et les marchands sont présents pour une ambiance tout à fait appropriée.

Nous roulons jusqu’à Komin et dénichons un ancien camping pour nous poser. Nous y restons deux jours et nous occupons chacun à nos cadeaux de Noël… Nous arrivons le jeudi 22 décembre à Dubrovnik, après avoir traversé les 10 kilomètres de Bosnie-Herzégovine qui séparent la Croatie en deux.

Décidément, nous aimons les endroits désaffectés en ce moment puisque nous dormons à Kupari, sur le parking d’un ancien hôtel militaire… L’ambiance qui règne dans ces bâtiments est encore plus étrange qu’à Šibenic… Les chambres sont encore parfaitement délimitées, on y devine les salles de bain luxueuses, la piscine de l’enceinte, les pistes de bowling ou encore la réception de l’hôtel mais les ravages de la guerre sont encore bien présents : impacts de balles, de mortiers, de rockets. On pourrait presque sentir l’odeur de la poudre sortant des canons, et entendre les cris des vacanciers

Nous passerons tout de même Noël ici, puisque c’est dans deux jours et que chacun doit encore faire ses courses, préparer son repas et éventuellement fignoler ses cadeaux !

Vendredi 23 décembre, nous passons la matinée à Dubrovnik. Cette ville fortifiée est parfaitement conservée malgré les nombreuses attaques qu’elle a subi durant les récentes guerres. Elle est d’ailleurs surnommée « la perle de l’Adriatique » grâce à sa beauté et au typisme de ses ruelles. Bon, ne nous mentons pas : c’est très charmant mais c’est aussi ultra touristique, ce qui, d’après nous, lui enlève un peu de ce charme tant vanté.

Les inconditionnels de « Game of Thrones », cette célèbre série américaine mettant en scène différentes familles du Moyen-âge se disputant le même trône, pourront reconnaître ici quelques éléments de la capitale « Port Réal », puisque le réalisateur a choisi Dubrovnik pour tourner quelques scènes, et comme prototype pour ses images de synthèse !

Nous quittons la « perle de l’Adriatique » et allons faire nos courses séparément pour notre repas surprise ! Nous nous rejoindrons à l’hôtel désaffecté pour passer la soirée à 6.

Samedi 24 décembre, chaque couple est dans son camion et prépare sa part du repas de Noël ! Le cafard se fait sentir, même si nous sommes très heureux et conscients de notre chance, c’est une période difficile puisque nous la passons habituellement en famille ! Ce sentiment passera rapidement (après l’apéro!) lorsque nous serons réunis tous les 6 dans le camion de YoDé pour célébrer le réveillon, découvrir nos cadeaux et les surprises culinaires !

Rendez-vous au prochain article… Noël !

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