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La côte ouest de l'Italie.

Nous voilà donc de nouveau tous les 4 et dans le pays des scooters imprudents, des conducteurs fous et des routes défoncées... on va vite s’apercevoir que, rouler en Italie, n'est pas de tout repos !

Nous sommes le mardi 8 novembre 2016, ça fait trois mois, aujourd'hui, que nous sommes partis et nous voudrions rouler jusqu'à Gênes. Nous recherchons donc l'itinéraire et nous renseignons sur les prix des autoroutes italiennes. En effet, l'itinéraire, sans péage nous annonce 5h19 de trajet. Nous apprenons alors que les voies rapides coûtent très cher.

Nous n'irons donc finalement pas jusqu'à Gênes mais roulons tout de même jusqu'à Celle Ligure. Les routes sont un peu dégradées et les villages, se suivant, les uns après les autres, font que nous ne dépassons pas les 45km/h. Nous nous rendons, pour la soirée dans une ferme pratiquant « l'agritourisme ». Pour 5€ par camion, nous pouvons dormir sur place, brancher les camions pour recharger les batteries et faire les plein d'eau. L'homme qui nous accueille s'appelle Francesco et nous propose de manger avec eux le soir même, pour 20€ par personne. Envieux de découvrir un repas traditionnel italien, nous acquiesçons et lui disons que nous reconfirmerons avant le soir. C'est un homme timide mais chaleureux et rigolo. Nous conversons quelques minutes puis il repart et nous laisse nous installer. Vers 18h, nous essayons de le joindre plusieurs fois, en vain. Nous nous rendons donc, sans avoir confirmer, à l'auberge voisine, pour 20h15, comme il l'avait précisé. Après 5 minutes d'attente et ne voyant aucune lumière à l'intérieur, nous tentons une nouvelle fois de le contacter... et là, une réponse ! Nous ne nous étions pas du tout compris et maintenant, il est trop tard... il n'a rien prévu pour nous. Grosse déception, mais tant pis, ce n'était qu'un quiproquo. Nous retournons aux camions, improvisons un repas, et passons, tout de même, une excellente soirée.

Le lendemain, nous émergeons doucement, aucun bruit autour des camions. Que c'est agréable ! Au moment de sortir, surprise ! Sur le marche-pieds de « Gaspard », deux beaux chou-fleurs ont été déposés.

C'est certainement Francesco, mais est-ce pour se faire pardonner du malentendu de la veille, ou fait-il profiter tous les visiteurs de ses belles récoltes ? Nous n'en saurons rien mais apprécions grandement le geste surtout que le chou-fleur, on adore ça !

Nous profitons de la possibilité de refaire les plein d'eau pour prendre des douches et repartons pour 2h de trajet.

Malheureusement, les camions ne roulant pas à l'eau, il faut leur donner à manger. Le carburant est très cher ici... 1,28€ le litre ! Aïe aïe aïe, même sans péage, la route italienne va nous coûter.

Nous empruntons de tous petits chemins escarpés et sinueux pour monter dans les hauteurs de Gênes.

Lorsque nous arrivons dans notre « nouveau jardin », une laie et ses marcassins s'y baladent. Il nous faut donc faire attention car ils ne regardent ni à gauche ni à droite pour traverser ! Après une longue hésitation, à cause des sangliers et des dangers qu'ils représentent pour nous et nos chiens chéris, nous décidons tout de même de rester pour la nuit. Les promeneurs qui passent ont l'air plutôt habitués et ne semblent pas avoir peur d'eux.

Ce spot nous offre un joli coucher de soleil et une magnifique vue nocturne sur les vallées et la ville.

Le jeudi 10 novembre 2016, nous admirons une nouvelle fois le paysage grandiose de la vallée : la nature est surprenante et tellement changeante. Nous savons que Riccardo, le futur mari de Camille (grande sœur de ChaLiz) sera à Rome entre le 15 et le 18 novembre. Pour pouvoir passer un moment avec lui, il faut que nous avancions. Nous décidons donc de ne pas visiter Gênes et son centre historique, le plus étendu d'Europe. Nous nous rendons dans une forêt en altitude à quelques kilomètres des villages colorés des « Cinque Terre ». Nous allons nous coucher après un très bon repas et une soirée riche en rires.

Le lendemain matin, nous apprenons la naissance du petit Lucien, notre petit cousin. Nous remarquons qu'il a bien choisi son jour puisqu'il ne travaillera jamais pour son anniversaire... 11 novembre oblige! Heureux de cette nouvelle, nous partons pour la visite des « Cinque Terre ». Ce sont des villages entre mer et montagnes, extrêmement colorés grâce aux teintes vives et variées des habitations. Nous commençons par la vue plongeante sur Riomaggiore. La route pour y accéder nous paraît trop étroite et les demi-tours semblent quasiment impossibles. Cependant, la vue est splendide et nous donne envie de visiter un de ces petits paradis.

Nous parcourons quelques kilomètres pour arriver à Manarola, village voisin. Il est interdit d'y pénétrer avec un véhicule, alors nous laissons « Gaspard » et « Blanco » sur un parking en haut du village. Celui-ci est payant. Étant en hors-saison et voyant le parking vide, nous prenons le risque de ne pas alimenter l'horodateur. Nous descendons à pieds, dans cet ancien village de pêcheurs.

Les rues ne sont pas très animées mais sont particulièrement jolies. En bas, nous faisons face à la mer et aux vagues claquant sur la petite digue. Nous constatons que la mer est assez agitée et comprenons mieux pourquoi les bateaux sont « garés » dans les rues. En remontant, l'association du village et de la mer nous enchante, un mélange très typique. Pour bien finir cette visite, nous déjeunons dans une « cantine » où nous dégustons de petites portions tout de même bonnes de risotto aux fruits de mer pour Lucien, Trofies al pesto pour Charlotte, 2 bruschette pour Pilou et pour Liz, de penne a la rabiatta. Nous effectuons la remontée sportive vers les camions et reprenons la route sans avoir eu d'amende jusqu'à Marina Di Massa.

Cette ville du littoral, connue pour l'extraction du marbre de ses montagnes, possède un très grand parking qui nous permet de poser les camions pour la nuit. Lorsque nous y arrivons, un homme fait comprendre à Piliz que « Blanco » est trop long pour une place et qu'ils risquent une amende. Nous nous garons de façon à ne gêner personne et on reste là ! Quelques minutes plus tard, sa femme le rejoint à leur camping car et parle très fort... elle l'engueule ? Nous supposons, à ce moment, qu'il ne voulait pas qu'on reste là pour ne pas déranger sa femme plutôt que pour nous éviter une contravention. Cette supposition se confirme quand deux autres camping car se garent près d'eux. Ce sont leurs amis et nous sommes dans leur « jardin ».

Le samedi 12 novembre 2016, les garçons partent à la pêche et les filles écrivent et publient pour le blog. Elles préparent de quoi manger et attendent les garçons qui arriveront quelques minutes plus tard chargés d'un magnifique congre de 90 cm pour 1,200 kg. Après le repas, nous partons en direction de Pise et nous nous arrêtons sur un grand parking de plage à Vacchiano.

Les garçons décident de repartir à la pêche. Mais de nuit, sur un spot qu'il ne connaissent pas, ils ne trouvent pas ça très divertissant. Ils se lancent donc dans la construction d'une sculpture faite de récup'. Leur âme d'enfant à refait surface : ils s'amusent ! Nous dégustons du congre pour la première fois... malgré une chair ferme et goûtue, les nombreuses arrêtes nous font n'aimer que moyennement cette découverte. Mais ce poisson là, on ne l'aura pas payé !

Le lendemain, nous visitons Pise. Sa tour penchée et sa basilique sont splendides et tellement mythiques. Beaucoup de touristes s'y agglutinent pour des photos parfois un peu kitsch et nous font rire. La tour serait penchée non pas pour un côté esthétique mais parce qu'un rocher, en sous-sol, aurait bougé. Elle continue à s'incliner de jour en jour. C'est pourquoi, de gros travaux ont été effectués pour sa stabilisation.

Nous nous baladons un peu dans les rues pour profiter du simple charme de la ville. Nous arrivons alors au cœur d'un marché non-alimentaire. Beaucoup de babioles y sont exposées et nous rappellent un peu l'ambiance des brocantes que nous aimons tellement en France.

Un petit stand nous interpelle. L'artiste y expose les bijoux qu'il crée à base de couverts. Les filles repartent chacune avec une bague : une ancienne cuillère pour Liz et une fourchette pour Cha.

L'homme parle très bien français et leur propose de les graver gratuitement. Instinctivement, nous lui demandons d'y inscrire « ChaLuPiLiz ». Il nous conseille sur les prochaines visites à faire et nous confirme que c'est un marché qui à lieu le deuxième dimanche de chaque mois. À chaque croisement de rues, nous découvrons que les exposants sont bien plus nombreux que nous le pensions. Après cette balade agréable, nous reprenons la route en direction de Florence.

Nous y arrivons de nuit, et nous posons sur un parking en face d'une petite fête foraine inanimée. Nous y restons pour la nuit.

Liz a passé une très mauvaise nuit et après un faux mouvement, se bloque le dos : c'est une douleur intercostale soutenue. Nous sortons tout de même les vélos et partons pour le centre de Florence. Quelques 25 minutes plus tard, à pédaler le long de la rive de l'Arno, nous arrivons sur la place de la magnifique cathédrale en marbre. Elle est impressionnante de grandeur, de beauté et de couleurs, nous restons un bon quart d'heure à la contempler.

Nous attachons les vélos et entamons une petite marche pour rejoindre le marché San Lorrenzo. La partie extérieure est non-alimentaire et dédiée majoritairement au cuir. Nous parcourons les allées les unes après les autres, nous faisant interpellés par ci par là par des vendeurs tout sauf italiens. Un seul d'entre eux porte une veste en cuir... il ne fait certainement pas assez chaud. Pilou trouve un blouson qu'il trouve particulièrement beau, il l'essaie et a à peine besoin de négocier pour voir le prix chuté fortement. Pendant ce temps, Liz tombe amoureuse d'une petite veste. Elle essaie a son tour, malgré sa douleur dans le dos et là aussi le prix dégringole à vue d'oeil. L'homme est de très bon conseil et nous assure qu'il s'agit de véritable peau de buffle pour la veste de Pilou, et d'agneau pour celle de Liz. Ils paient donc 300€ les deux articles au lieu de 470. Comme quoi, il ne faut pas hésiter à négocier.

Nous continuons avec le marché couvert, qui lui est alimentaire. Beaucoup de stands de pâtes fraîches et sèches se côtoient. Les yeux de Cha s'écarquillent, elle adore ça ! Nous retrouvons de véritables étales de fromages que nous n'avions vu ni en Espagne, ni au Portugal. On goûte même une mozzarella tellement bonne qu'elle nous donne le sourire. Si vous n'êtes jamais allés en Italie, vous n'avez sûrement jamais dégusté ça !

Nous finissons notre visite par une balade en vélos dans le centre historique. Elle nous amène jusqu'au Ponte Vecchio. Ce pont traversant l'Arno paraît fermé de l'extérieur mais contient, en réalité, une multitudes de bijouteries, et uniquement des bijouteries. C'est particulier, comme si un quartier entier de votre ville était destiné à la joaillerie.

De retour aux camions, nous décidons de nous rendre à Sienne. Après 1h30 de ces routes toujours aussi dégradées, nous y arrivons. Quelle galère pour trouver un parking. Le premier est payant de 8h à 20h... le deuxième est blindé... le troisième est interdit aux camping car la nuit. La solution ? On dort sur le premier et on se gare sur le troisième pour la journée.

Mardi 15 novembre, nous visitons le centre ville de Sienne. Il est très bien conservé et baigne encore dans son jus médiéval. Nous apprécions beaucoup notre balade dans les ruelles bordées d'habitations en vieilles pierres. Nous contemplons la beauté d'une cité si bien entretenue.

La « Piazza del campo » est époustouflante. Nous dégustons chacun une pizza dans un petit restaurant traditionnel avant de repartir. Nous vous conseillons vivement de visiter cette jolie ville, où il doit faire bon vivre, lors de votre prochain séjour en Toscane.

Nous avions entendu parler des bains naturels d'eau chaude de l'Italie. Rappelez-vous la déception de Pilou quand nous ne les avions pas trouvé en Espagne... Alors cette fois, on y va ! L'odeur nauséabonde et extrêmement forte d’œufs pourris nous fait comprendre que nous sommes arrivés à notre destination : Petriolo. En effet, ces eaux sont chauffées par l'action du soufre, ce qui donne à l'eau et à l'air environnant ces odeurs. Nous enfilons les maillots de bain et rejoignons les quelques baigneurs déjà présents. Les 40°C de l'eau font qu'on y entre assez facilement et qu'on s'y installe confortablement contre la pierre. Ces bains puants mais particulièrement détendants terminent parfaitement notre journée. Nous dormirons sur un petit parking d'herbe à Pari, non loin des thermes.

Le lendemain est une journée magnifique, le beau temps et les températures clémentes sont au rendez-vous. Malgré cela, nous passons la journée sur la route pour rejoindre Rome. Après de nombreuses recherches, nous nous posons à Tivoli, sur un immense parking où la police, curieuse de la remorque, s'arrête à notre hauteur. Les deux agents procèdent à un contrôle d'identités. Ils ne parlent pas français et parlent aussi bien l'anglais que nous l'italien. L'échange est alors assez bref. Nous supposons que si nous avions maîtriser leur langue, ils auraient pu être bien plus pointilleux.

Le jeudi 17 novembre 2016, nous rejoignons Riccardo chez Stefano, son papa. Walid, un de nos cousins, est aussi présent. Nous sommes heureux de nous retrouver ! Pendant que les uns discutent, les autres profitent de la douche puis nous partons tous les 6 pour la visite de Rome.

Nous embarquons dans le monospace que Riccardo conduit. Nous sommes donc en Italie dans la voiture d'un italien... autant vous dire que la route est sportive. Le macadam est encore plus défoncé qu'ailleurs et les romains sont particulièrement inventifs en terme de conduite. Il vous faut savoir, qu'ici, le code de la route n'est que « conseillé » comme en plaisante Stefano.

Nous déposons la voiture devant son entreprise et empruntons le métro pour rejoindre le centre ville. Riccardo, ayant grandi ici, connaît très bien les lieux à voir. Même si nous n'avions qu'une journée pour visiter la capitale, il a su nous montrer l'essentiel. Une découverte simple et enrichissante que nous vous raconterons, plus en détail, dans un article « tourisme ».

Nous finissons cette belle journée dans un petit restaurant traditionnel non loin de chez Stefano. Nous partageons un assortiment d'antipasti tous aussi bons les uns que les autres. Cha continue avec une véritable plâtrée de spaghetti au fromage et au poivre qui piquait vraiment beaucoup... pourtant elle adore ça ! Les autres poursuivent le repas avec de la viande allant de l'entrecôte de bœuf à la côte de veau en passant par les côtelettes d'agneau. Et tout ça grillé au feu de bois. Ayant le ventre déjà bien rempli, nous optons tout de même pour de délicieux desserts faits maison. La tarte de grand-mère, une sorte de génoise farcie de crème pâtissière et le délicieux tiramisu, certainement le meilleur qu'on ait jamais mangé ! Un succulent repas, arrosé de vin de pays et de bonne humeur, comme on les aime.

Le lendemain, Riccardo et Walid repartiront chacun pour leurs contrées nord européennes et nous nous dirigerons vers la côte Adriatique. Il est donc temps de serrer dans les bras pour des au-revoirs chaleureux et de se rendre compte que nous ne nous reverrons que pour le mariage... en juin 2017. Un grand MERCI à vous pour cette formidable journée passée ensemble !

Le voyage continue et notre découverte de l'Italie aussi.

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