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De Tavira à Villaverde Del Rìo


Lundi 10 octobre 2016, nous sommes toujours à Tavira. Pilou, qui est levé avant tout le monde, décide de continuer la customisation de la remorque. Il terminera le vernis juste avant que le vent ne se lève.

Pendant ce temps, les 3 autres routards se lèvent et s'affairent aux tâches quotidiennes.

Nous partons en début d'après-midi pour que Cha tente sa chance. Elle choisit, pour son premier essai, un groupement scolaire publique. Le concierge la laisse entrer et elle obtient un rendez-vous avec un professeur d'anglais, mercredi prochain, à 9 heures. Le premier essai aura été le bon!!

Tous contents de cette première réussite, nous décidons de continuer notre journée avec la corvée des courses... eh, oui, nous sommes lundi! Nous poursuivons en cherchant d'autres endroits pour poser les camions. Rien n'est mieux que le spot de la veille... Allez, on y retourne!

Quand nous y arrivons, quelqu'un a pris la place où nous étions garés alors nous nous posons quelques mètres plus loin. C'est à ce moment qu'un homme vient nous voir et nous fait comprendre qu'il a besoin d'aide. Nous le suivons pour voir de quoi il s'agit.

Sa voiture est ensablée. Lui et sa compagne ont déjà essayé de la sortir de là, mais la petite voiture s'est plutôt enfoncée!

L'homme demande alors, aux garçons, de soulever l'avant de la voiture afin de soulager les roues du poids de la carrosserie. Sans grande conviction, Pilou et Lu se postent de chaque côté et essaient... un gros CRACC retentit!!

De peur de casser la voiture, ils lâchent et cherchent une autre solution. Lu décide alors d'aller chercher une grosse sangle de levage qu'il garde dans le coffre de Gaspard en cas de problème.

Pendant ce temps, Pilou, Cha et Liz trouvent où la fixer et essaient de faire comprendre au couple en détresse qu'il faut trouver l'anneau de remorquage. L'homme ne comprend que vaguement l'anglais, il ne cherche pas vraiment l'anneau et nous dit qu'on peut accrocher la sangle au crochet de fermeture du coffre. Lu nous explique que c'est risqué. En effet, la manœuvre peut tordre le crochet.

Une fois la sangle mise en place, Lu tire avec son camion. Le crochet du coffre plie à vue d’œil mais la petite auto a bien bougée. Il ne nous reste qu'à pousser un peu.

Une fois la voiture sortie d'affaire, la dame nous saute dans les bras en nous remerciant très, très chaleureusement!

Le coffre ne ferme plus mais le couple repart quand même avec un large sourire et nous reprenons nos installations où elles en étaient restées.

Le lendemain, nous enfourchons nos vélos pour nous rendre au marché municipal. Un grand marché couvert qui réunit bouchers, poissonniers, primeurs et épiciers.

Ce matin, il n'y a pas beaucoup de monde et toutes les étales ne sont pas utilisées. Nous supposons que, pendant la semaine, les gens ne sont pas disponibles pour faire le marché.

Cependant, vu la grandeur du bâtiment, nous imaginons que, le samedi, l'activité et le bruit doivent être fous. Nous y restons pendant deux heures environ.

Nous y achetons du maquereau, du rouget et du thon chez un poissonnier et nous faisons le plein de fruits et légumes chez une petite dame parlant très bien le français.

Nous rentrons aux camions bien chargés et nous préparons de quoi manger. Le "rythme du sud" s'est installé puisque l'envie de la sieste se fait largement ressentir. Et elle fût très agréable.

Nous discutons du programme du lendemain quand un homme français vient nous voir et nous demande si nous pouvons appeler vers le Portugal. Après notre réponse positive, il nous emprunte un appel. Des amis à lui devaient venir le chercher à cet endroit il y a déjà une demie heure et ils ne répondent pas au téléphone.

Nous lui proposons donc de boire quelque chose avec nous en attendant.

Il nous explique qu'il vient en retraite pendant 3 jours. C'est, en fait, un voyage initiatique puisqu'il va boire une boisson sud-américaine normalement interdite en Europe. Elle fait entrer en état de transe et provoque des visions chez celui qui la boit. Quelques minutes plus tard, ses amis arrivent, il nous remercie et part. Nous restons quelque peu étonnés de sa démarche... Effectivement, ça n'est pas très commun!

Mercredi 12 octobre, Cha se rend à l'école pour 9 heures. Elle en reviendra vers 13 heures, ravie de cette expérience. Elle vous narrera tout ceci dans un article en page "éducation".

Pendant ce temps, Lu, voulant faire une surprise à son amoureuse, nettoie le camion de fond en comble!

Pilou et Liz, quant à eux, vont visiter Tavira sous un temps gris et pluvieux par ondées. Tavira est une charmante petite ville, certainement la plus jolie du sud du Portugal.

Elle est typique avec ses églises, son château et les fouilles archéologiques que l'on peut voir, gratuitement, directement de la rue. On voit qu'elle est très entretenue, de jolis jardins, une place centrale très blanche et très mignonne et son petit port.

Après ce récit, Cha et Lu ont envie de voir aussi. Un casse croûte et on repart! Un petit tour dans le jardin du château et dans les rues de la ville et nous reprenons la route. Nous passons la frontière espagnole à 17h02 (heure portugaise). Le Portugal c'est terminé, nous retrouvons notre heure normale et la langue espagnole... on devrait s'en sortir plus facilement!

Nous profitons d'une station service pour les vidanges et pleins d'eau et nous repartons en direction de Huelva. Nous passerons la nuit à quelques kilomètres de la ville sur un grand parking de plage très exposé au vent marin.

Le lendemain, nous décidons de ne pas visiter Huelva et de partir directement en direction de Séville. Nous trouvons un spot sur "Park4nigt" qui propose tout ce dont nous avons besoin.

Effectivement, un couple faisant de l'hivernage de caravanes et camping-cars nous propose de nous garer juste à côté du grand hangar pour passer la nuit. Les tarifs ne sont pas excessifs puisque la nuitée coûte 5,50€ et l'électricité 3€. Ce qui revient à 8,50€ par nuit et par véhicule. En plus de ça, ils ont mis en place une véritable salle de bain d'hôtel juste à côté du stationnement à disposition de la clientèle.

Ils nous proposent, pour 5€ supplémentaires par personne, de nous emmener à Séville le lendemain matin afin que nous puissions visiter sans avoir à chercher de stationnement dans la ville. Nous y voyons quelques avantages puisque les camions resterons en sécurité et branchés.

Le vendredi 14 octobre 2016, la dame nous emmène à Séville vers 10h. Pendant le trajet, elle nous donne une carte de la ville et nous conseille sur les visites à faire puisque nous ne disposons que d'une journée. Elle reviendra nous chercher au même endroit à 18h. Cela nous laisse donc la journée pour visiter Séville. Un article sera publié en page "tourisme".

La visite fût extrêmement intéressante mais aussi très fatigante, il est déjà 19h et nous ne sommes pas très motivés à aller chercher un nouvel endroit. Nous passons donc une deuxième nuit chez ces personnes très accueillantes. La dame nous conseille même sur les choses à voir en Andalousie.

Le lendemain, nous rejoignons José, l'oncle de Pilou, à Villaverde del Rìo, vers midi. Il nous accueille dans sa maison au village, c'est là qu'il est né. Dolores, sa femme, revient du marché. Nous discutons du voyage et de la famille. Ils prennent quelques nouvelles de notre belle Normandie et nous emmènent dans une cafétéria voisine pour "grignoter" quelques tapas.

Après avoir dégusté de succulentes planches de jambon et de fromage, nous nous laissons conseiller les tapas les plus typiques et nous commandons. Quand nous voyons arriver les plats, nous changeons d'avis quant aux tapas. Nous pensions vraiment que les tapas étaient de petits mets mais là, aïe aïe aïe, c'est énorme!!

Tout est très bon mais la quantité nous fait avoir du mal à finir.

Les plats que nous avions commandés pour partager été définis comme des demies rations. En réalité, c'est la quantité d'un véritable plat de nos restaurants français.

José et Dolores nous avaient dit que ça n'était pas très cher, nous nous en rendons compte quand on nous donne l'addition: 45€ pour 6 personnes. 2 verres chacun, 2 planches en apéritif, 4 plats et 2 cafés, avouez que c'est bon marché! Et en plus nous avons largement assez mangé!

Nous finissons ce moment avec eux en allant nous promener avec les chiens dans le parc d'un ancien couvent. Il y a encore une petite chapelle, la "Santa Agua" est la "patronne" de ce lieu. Difficile à croire quand on voit sa représentation, elle est si petite (11cm) qu'elle paraît presque inexistante par rapport au décor qui l'entoure.

José et Dolores sont invités ce soir, nous les reverrons le lendemain pour passer la journée ensemble. Nous dormons dans ce parc où la lumière de la pleine lune illumine le paysage. C'est splendide.

Dimanche 16 octobre, nous passons la journée avec José et Dolores dans leur maison au dessus du village. C'est un peu à la "mode française" puisque nous passons la journée à table à discuter, rigoler... c'est très agréable, cet endroit est très calme et la convivialité est au rendez-vous.

Au moment de repartir aux camions, Dolores propose à Charlotte d'aller se renseigner auprès du directeur de l'école afin de savoir s'il l'autoriserait à participer à une journée de classe.

Lundi 17 octobre 2016, nous sommes toujours dans le parc et nous attendons des nouvelles concernant l'école. Les garçons s'occupent de la cuisine, (et oui c'est barbecue!) et les filles écrivent.

José et Dolores se joignent à nous pour le dîner afin de découvrir notre mode de vie et nos installations. Ils aiment beaucoup les camions et le fait de venir à cet endroit, de nuit, pour partager un repas.

Le lendemain, nous attendons, en vain, des nouvelles de l'école.

Cha et Lu apprennent qu'ils sont devenus tonton et tata ce matin. Justine, la sœur de Lucien, a donné naissance à Charlie et Eliott, les jumeaux tant attendus. Nous félicitons donc les jeunes parents, Justine et Christophe!

Nous rejoignons José et Dolores chez eux dans l'après midi mais pas trop tôt pour ne pas déranger la sieste!

L'école n'a toujours pas donné de nouvelles, Cha et Dolores décident d'y aller ensemble dès le lendemain matin. Nous profitons d'une soirée encore très agréable en leur compagnie.

Mercredi 19 octobre, Cha obtient la permission d'assister à la journée de classe. Elle en reviendra vers 14h15. Bien sûr, elle vous racontera tout ça dans un article "éducation".

Nous mangeons tous ensemble avant notre départ. Pour ce dernier repas, Dolores a voulu nous faire plaisir, elle nous a préparé un repas, pas des plus légers, fait de plusieurs spécialités: De petites sardines à la plancha pour l'apéritif, des "huevos rellenos" en entrée, ce sont des œufs farcis ressemblant vaguement à nos œufs mimosa mais avec beaucoup plus de mayonnaise, ce qui, soit dit en passant, ne déplaît pas à Pilou!

Nous continuons avec une paëlla au poisson faite maison, c'est certainement la meilleure que nous ayons pu goûter jusqu'à présent! Une petite salade verte et du fromage pour faire "digérer" et en dessert, hommage à notre Normandie, une tarte aux pommes. Nous finissons le repas autour d'un café chez leurs voisins et amis, Jeannot et Marie-Christine.

Il est 18h30 et l'heure du départ a largement sonnée. C'est le cœur et les yeux pleins d'émotion que nous remercions José et Dolores pour leur merveilleux accueil. Pilou a retrouvé une partie de sa famille et tous les souvenirs qui vont avec. Cha, Lu et Liz, quant à eux, ont rencontré un couple extraordinaire, généreux, accueillant et qui a le cœur sur la main. En partant, nous avons la tête pleine de bons souvenirs et avons envie de les appelés tìo et tìa (tonton et tata) tellement ils ont été adorables avec nous!

Charlotte et Lucien partiront en direction de la Normandie. Ils rouleront jusqu'à vendredi soir pour voir les 2 petits nouveaux et faire une surprise à la famille bien agrandie.

La fin de l'Espagne se fera plus rapidement puisque nous nous donnons rendez-vous dans le sud de la France le vendredi 28 octobre 2016. Ceci n'est pas un mal car nous nous sommes rendus compte que nous étions partis depuis déjà 2 mois et demi et qu'il nous reste beaucoup de pays à traverser!

Pilou et Liz décident donc de ne pas descendre vers Gibraltar mais de tracer une ligne plus directe vers la France. Le programme est donc le suivant: Los pueblos blancos, Granada, les deux villages de Baeza et ùbeda puis la route vers le sud de la France.

Leur périple à deux commencera bien puisqu'ils se retrouveront dans une sacrée situation à l'arrivée au premier village des "pueblos blancos"... La suite au prochain épisode!!! (Ahahah)

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