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De la séparation aux retrouvailles... version Piliz.

Nous sommes le 19 octobre 2016, il est 19h et nous partons, séparés de ChaLu, vers les "pueblos blancos".

Nous roulons pendant environ une heure. Après avoir franchi un barrage et son immense lac, nous trouvons approximativement l'endroit du spot, trouvé préalablement sur "park4nigt".

Nous sortons de la route pour accéder à de petits chemins de terre et de graviers. Il fait nuit, ce n'est pas très rassurant car les chemins que nous empruntons ne sont pas beaucoup plus larges que le camion. L'obscurité augmente la difficulté puisque nous ne voyons pas bien ce qui nous entoure.

Nous essayons une première direction. Quelques mètres plus bas, le chemin se rétrécit. Pilou, muni d'une lampe torche, part en éclaireur. S'il est impossible de faire demi-tour en bas, il sera très difficile de remonter en marche arrière. Nous faisons notre demi-tour ici et partons chercher un autre accès.

Nous prenons donc un autre petit chemin qui descend tout autant que le premier. Tout à coup, nous arrivons face au lit d'une petite rivière complètement asséché. Il provoque un fossé en travers de la route. Sûrs que "Blanco" et la remorque "Melaneige" (vous comprendrez le jeu de mots "Blanc comme le neige"!) ne passeront pas car ils sont trop lourds et surtout trop bas. Nous entamons donc un deuxième demi-tour. Comme la nuit est bien noire, Liz sort et essaie de guider Pilou pour la manœuvre. Elle n'est pas experte en ce domaine et l'obscurité ne facilite pas la tâche puisqu'elle ne voit pas bien du tout ce qui entoure l'embarcation. Un guidage très moyen et un mauvais coup de volant et "Melaneige" se retrouve quasiment à l'équerre de "Blanco". Pilou ne peut plus reculer, il essaie de repartir en marche avant mais les graviers font patiner les roues avant. Le poids et la situation du véhicule entier, en pente, font qu'il est impossible, pour nous, de repartir! La voilà la SACRÉE SITUATION! Veuillez nous excuser, nous n'avons pas vraiment penser, à ce moment, à prendre des photos!

Nous passons tout d'abord par de multiples sentiments: tout d'abord l'inquiétude, l'énervement ne se fait pas attendre et la panique prend le dessus mais sans jamais nous disputer! Nous sommes fautifs tout les deux. Maintenant, il est temps de reprendre son sang froid et ses esprits pour trouver une solution. Pilou explique brièvement à Liz les solutions possibles pour nous tirer de là.

La plus logique est de dételer la remorque, de la redresser, de replacer le camion dans la bonne position, de ré-atteler "Melaneige" et enfin de repartir. C'est assez facile à écrire mais nous pouvons vous assurer que, sur un terrain en pente, qui risque de faire partir la remorque encore plus loin qu'elle ne l'est déjà et vu le poids de celle-ci, à deux, dans la pratique, c'est tout autre chose!

Nous sommes arrivés ici vers 20h15. Il est 22h quand nous arrivons à faire sortir notre petite maison roulante de ce piège, pas dans le bon sens, certes, et en faisant frotter fortement le dessous de notre embarcation, aussi, mais le fossé est passé. Un grand "Ouf" de soulagement et nous poursuivons donc le petit chemin en espérant trouver un autre itinéraire pour sortir de là. Et PAFF! Un deuxième fossé se présente devant nous... le sort s'acharne! Le demi-tour, cette fois-ci, se fait plus en douceur mais nous obligera à franchir, encore, le méchant premier fossé. Ça frotte, mais tanpis, il ne faut pas trop ralentir et surtout ne pas s'arrêter! Nous retrouvons la sortie et le goudron "sacré" le plus vite possible. Nash est arrivé à nos pieds, bien trop affolé par le bruit et les secousses, il ne pouvait pas rester derrière!

Il est 22h30 quand nous arrivons sur un petit parking, un peu en pente, juste au pieds d'un village. Nous vérifions d'abord qu'il n'y a pas eu de casse sous le véhicule. Seul un cache esthétique de la remorque est endommagé. Un coup à boire et une bonne heure pour réussir à décompresser... l'adrénaline a été très forte ce soir.

Nous allons nous coucher, rassurés qu'il y ait eu plus de peur que de mal. Demain, il fera jour et le voyage continue!

Le 20 octobre, nous nous réveillons face à un paysage splendide. Nous sommes à Zahara de la sierra, un des "pueblos

blancos" que nous voulions visiter. Nous partons dans le village, à pieds. Il est, sans discontinuer, en montée.

Ces petits villages blancs de montagne ont la particularité d'être construits directement sur les monts. Contrairement à la France, où nous les trouvons plutôt dans le creux des vallées.

Nous prenons la matinée pour cette visite plutôt typique. Ses petites rues, ses églises, ses commerces et son château tout en haut lui donne un charme fou.

En plus, les locaux sont en train de préparer la fête du village qui se déroulera le prochain weekend. Plein de guirlandes et de drapeaux sont disposés partout dans les rues. Ce qui accentue le côté pittoresque de notre balade.

Nous arrivons au château, le point le plus haut du village. Une fois grimpés au sommet de la tour, il nous offre un panorama unique et plus qu'extraordinaire à 360° sur les montagnes et le lac.

Nous assistons même à un bal de rapaces sauvages. Ils sont là, très nombreux, à quelques mètres, juste au dessus de nos têtes. C'est magnifique de les voir de si près, ils sont impressionnants mais ils deviennent vite effrayants à tourner au dessus de nous comme s'ils avaient faim!

Nous décidons de continuer notre journée avec la visite de Ronda, un autre "pueblo blanco". Ronda a plus l'allure d'une vraie ville. Elle est plus urbanisée avec beaucoup plus d'infrastructures, de commerces et surtout, de gens. Elle est assez particulière puisqu'elle est construite de part et d'autre d'un immense canyon. C'est certainement pour ça que les touristes s'y bousculent.

Nous reprenons la route après cette balade, beaucoup moins sportive que le matin, pour nous poser sur un parking pour camping-cars, tout en bas du village d'Olvera.

Le lendemain, nous nous levons et partons, à pieds, pour la visite d'Olvera. Ce "pueblo blanco" est certainement le pire de tous concernant les montées... Ou peut-être que les courbatures dues aux événements et visites des derniers jours nous le font croire!

Ce village est très typique lui aussi et à l'air très vivant avec tous ses petits commerces, les divers travaux qui y ont lieu et les habitants qui s'y promènent.

Il nous fait monter à son sommet pour y découvrir son impressionnante église aux flèches qui ont l'air de traverser le ciel et son château très bien entretenu. La vue de là haut est, encore une fois, époustouflante de grandeur.

Nous partons en début d'après-midi pour Antequera. Nous y découvrons un spot en pleine ville. Il n'y a presque plus de place, les camping-cars y sont alignés, les uns à côté des autres... ça ne nous plaît pas beaucoup. De plus, il n'y a rien autour pour laisser Nash faire son activité physique quotidienne.

Nous profitons des installations gratuites pour faire vidange et plein d'eau et nous repartons en direction de Grenade. Nous trouvons un spot nous offrant une vue magnifique sur l'Alhambra. Il est situé sur le Sacromonte.

Nous nous renseignons quant à la possibilité de s'y rendre à pieds. L'itinéraire nous annonce 35 minutes de marche alors nous nous couchons assez tôt puisque nous voudrions arriver à l'Alhambra un peu avant son ouverture (9h).

Samedi 22 octobre 2016, nous nous levons à 7h et partons à 8h pour commencer notre rando bien matinale. Aucun bruit, à la fraîche et seuls dans la montagne, que c'est agréable!

Cette balade nous fait passer par de tout petits sentiers de terre, nous passons devant quelques maisons troglodytes... insolite! Nous arrivons vers 8h30 devant l'entrée de l'Alhambra.

Il y a déjà beaucoup de touristes et le bal des bus et des taxis est incessant. Nous trouvons la file d'attente des "non-réservés", elle est déjà très longue. Nous estimons environ 2h30 d'attente. Nous préférons garder notre temps pour visiter les alentours de cet impressionnant monument. Nous aurons peut-être une autre occasion de le visiter, en ayant réservé, lors d'un prochain séjour en Andalousie.

Nous nous remettons en marche jusqu'à voir une entrée qui semble libre. Nous y allons et nous renseignons à un point touristique. La dame nous donne la carte de la partie gratuite. L'Alhambra est le monument le mieux conservé du monde. Il est, en fait, le mélange des cultures catholique et musulmane. En effet, on y voit une église, une deuxième et tout à coup un monument à l'architecture arabe. C'est spectaculaire et grandiose. Nous regrettons de ne pouvoir en voir plus!

Nous descendons ensuite vers la ville de Grenade. Un petit tour à l'office de tourisme pour obtenir une carte et nous reprenons notre visite. Il est 10h30 environ et nous commençons à avoir faim et envie de nous asseoir un moment. Nous nous posons dans un bar et imitons les espagnols qui nous entourent: nous commandons des "Churros con Chocolate". On nous sert une dizaine de churros (à peu près les mêmes chichis que nous trouvons, chez nous, dans les fêtes foraines, mais plus légers et aérés) accompagnés de deux tasses de chocolat chaud très épais ressemblant plutôt à une sauce chocolat qu'à la boisson chaude. Nous établissons, en même temps, l'itinéraire de la visite.

Nous repartons, estomac calés, pour notre balade. Nous sommes samedi et ce sont les vacances scolaires en France, les rues sont bondées de toutes nationalités mêlant touristes et autochtones en weekend. Grenade est une grande ville, typique, jolie et très vivante. On voit aussi le mélange des cultures dans les magasins. Ce fût une visite très agréable.

Nous rentrons au camion, toujours à pieds, mais tout ce que nous avons descendu ce matin, il faut maintenant le remonter... on pique quelques suées. Le quartier troglodyte est maintenant éveillé et actif. C'est assez rigolo de voir les différentes ambiances en fonction de l'heure. Il est déjà 14h45 et nous n'avons toujours pas faim... Les churros étaient quand même assez lourds finalement!

Nous profitons de l'après-midi pour faire quelques corvées: lessive et réapprovisionnement de croquettes pour le toutou chéri et nous reprenons la route pour Baeza, une des deux villes au nord de Grenade qu'on nous avait conseillée.

Le lendemain matin, nous visitons Baeza. C'est une petite ville très riche en monuments religieux. Les vieux quartiers nous font nous perdre auprès du monastère. De minuscules passages entre de grands murs de pierre, un peu comme si avant, c’était secret! C'est agréable et pittoresque. Nous profitons, un instant, de la vue qu'offre une petite rue sur la vallée du Guadalquivir et reprenons la route pour nous rendre à quelques kilomètres de là, à Ubeda.

Ces deux villes sont liées par leur histoire. Ubeda a été construite par les musulmans avec l'accord des évêques de la région pour ne pas risquer de détruire Baeza. Tous les monuments de ces 2 villes sont, aujourd'hui, devenus privés. Mise à part les églises, on ne peut pas y pénétrer.

Nous passons l'après-midi au MacDO pour profiter du Wifi qu'ils proposent à la clientèle. Malheureusement, le débit n'est pas au rendez-vous et nous n'arrivons pas à ouvrir correctement les pages dont nous avons besoin. En conclusion, l'après-midi n'aura pas été très productif et nous n'avons réussi à vous donner que de mini-nouvelles. Mais on aura essayé!

Nous visitons Ubeda, le lendamain, sous la pluie. Elle est bien plus grande que Baeza mais la vieille ville est tout aussi charmante. Le mauvais temps rend, quand même, la visite beaucoup moins sympathique. De plus, nous nous attendions réellement à une architecture musulmane. Manque de chance, tout à été reconquit par les catholiques, seul un arche arabe a été conservé.

Nous préférons, par ce temps, rouler pour avancer vers la France. Nous nous rendons sur un spot promettant la connexion wifi. Après une bonne demie heure à essayer... "ça marche pas, on trace!". Nous roulons, roulons jusqu'à se poser au bord d'un verger non loin de Requena.

Mardi 25 octobre 2016, nous roulons toute la journée. Nous nous posons, pour la nuit sur le parking de la gare de Lerida, qui, soit dit en passant, est sale et bruyant quand vont et viennent les trains... "Allez, c'est que pour la nuit, c'est pas grave!"

Le lendemain, nous roulons au travers des montagnes magnifiques jusqu'en Andorre où nous nous posons sur un parking de centre commercial qui accepte les camping-car. Le débit de la wifi n'est pas trop mal alors nous commençons les mises en pages des derniers articles.

Le 27 octobre, une longue journée de route au travers des montagnes nous attend encore. Nous profitons de l'Andorre pour acheter quelques paquets de tabac... eh non, nous n'avons toujours pas arrêté! Puis nous partons vers la France. Un petit arrêt par la barrière de douane juste histoire de leur montrer ce que nous ramenons et Hop! nous voilà "chez nous"! Nous passons par Foix, Carcassonne et sa Cité, Bézier et nous nous arrêtons pour la nuit au cœur des marais camarguais.

Le lendemain matin, après avoir fait une balade avec Nash dans les marais à regarder les flamands roses, nous reprenons notre route: Salon de Provence, Aix en Provence, Aubagne et nous arrivons vers 15h à Six-fours-les-plages, chez Yoann. Notre rencontre du Nord de l'Espagne, vous souvenez-vous?

Il nous emmène sur un parking à Sanary sur mer où nous attendons les normands Cha-Lu, tout en nous donnant plein de nouvelles. Cha-Lu arrivent vers 16h30.

Yoann a choisi, pour nous, ce soir, de nous emmener sur le mont du "Gros cerveau" pour passer une très bonne soirée de retrouvailles pleine de récits et de questions. Nous sommes heureux de nous retrouver... il ne manque que Delphine!

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