Le jeudi 15 septembre, nous prenons la route pour Nazaré, vers 14h. Nous nous arrêtons sur le parking d’un Intermarché, le gasoil y est moins cher que partout ailleurs. À ce sujet, il faut savoir que les prix Portugais se rapprochent des prix Français, alors qu’en Espagne, quasiment la totalité des produits coûte moins cher. Nous en profitons pour faire les pleins et les vidanges des cuves d’eau, puisqu’ici, beaucoup de ces magasins Mousquetaires proposent gratuitement les services aux camping-cars.
Liz a extrêmement mal au ventre… Elle passe donc l’après-midi à l’arrière du camion, allongée sur la banquette… eh oui, même en roulant ! Elle parvient à s’assoupir, malgré les mouvements. Quand nous arrivons, le soir, sur ce parking au milieu d’immeubles sans vie, elle se sent un peu mieux. Les ibuprofènes ne parviennent cependant pas à calmer totalement la douleur. Comment faire pour la soulager ? Chacun y va de son argumentaire et nous optons pour deux solutions complémentaires : une bouillotte « maison » (bouteille d’eau chaude + chaussette épaisse) et Delphine, experte en aromathérapie, applique de l’huile essentielle de citronnelle et de menthe poivrée sur le bas du ventre de Liz… et ça marche ! On reproduira ce remède pour la nuit, et le mal aura quasiment disparu au petit matin.
Dans la matinée, malgré l’environnement peu accueillant qui nous entoure, les garçons prennent le temps de pêcher pendant que Cha et Liz s’occupent du blog, et que Delphine concocte un cadeau d’anniversaire pour Yoann… Vous me dites quand il arrive, hein ? Ce sera le 22.
Nous prenons l’après-midi pour arriver à Nazaré. Nous nous installons à 1km de la forteresse, auprès d’un des spots de surf les plus connus au monde... Les vagues peuvent atteindre, en hiver, jusqu’à 30 mètres de hauteur !
Samedi 17 septembre 2016, Piliz enfourchent leurs bicyclettes et partent en éclaireurs pour voir si la ville est accessible sans déplacer les camions. Ils reviennent avec des légumes, des sardines, des fruits secs et… des mollets en béton ! Effectivement, pour atteindre le petit village il faut monter, monter, monter et encore monter, sur environ 2km. Nous décidons tout de même de prendre nos vélos, au grand dam de Charlotte, pour visiter Nazaré tous ensemble et rejoindre Capu et Robin.
Nous posons les vélos et prenons le funiculaire pour descendre dans la ville basse (explications plus détaillées de Nazaré dans un prochain article Tourisme). Nous retrouvons Capu et Robin au bord de la plage. Un petit tour à huit dans la ville puis nous remontons aux camions.
Funiculaire puis vélos. Mais 6 vélos pour 8 personnes… dont 2 chargées de gros sacs à dos : il faut s’organiser ! Capu et Robin confient leurs sacs à Pilou et Yoann. Robin prend le vélo de Liz et Liz sur le porte-bagages. Capu monte sur la selle de Lucien mais c’est lui qui pédale ! Heureusement que le retour n’est fait que de descentes !!!
Après cette épopée faite à la fois de peurs et de rigolades, nous sommes heureux de profiter ensemble d’un apéro dînatoire composé de sardines grillées, de petits gâteaux, de toasts au pâté, et bien sûr, de bières portugaises et de sangria industrielle ! Capu et Robin passent la nuit dans leur tente, plantée au milieu des camions !
Le lendemain, nous sommes dimanche. Nous profitons tous ensemble puis nous nous séparons pour s’occuper selon nos envies.
Capu et Robin reprendront, plein de courage, les vélos pour aller visiter la ville haute qu’ils n’ont pas vue hier.
ChaLu iront sur la plage pour tester l’eau et les vagues pour le surf et Piliz, Delphine et Yoann iront voir la forteresse, par la plage. Nous nous rejoignons vers 20h pour passer une deuxième soirée à huit.
Lundi 19 septembre. Nous plions le campement et ramenons Capu et Robin à la gare la plus proche. Nous prenons encore un risque puisque nous n’avons que 7 places pour 8… Robin est donc, après un Pierrot-Feuille-Ciseaux, placé à l’arrière de Gaspard et répète son texte durant le trajet… pas argent, pas papiers moi, M’sieur l’agent… avec un accent sorti d’un pays inconnu !
40 petites minutes d’attente avant l’arrivée du train… cela nous laisse le temps pour les au revoir, d’autant plus chaleureux qu’ils ne seront pas là à notre retour en Normandie… Bon vent les p’tits chats !
Nous prenons la route vers Peniche, toujours à 3 camions. En y arrivant, nous nous arrêtons à Intermarché afin d’effectuer toutes les corvées : lessives, courses, vidanges, pleins de gasoil et d’eau. Tout ceci nous prend le reste de la journée et nos lessives font bien rires les habitants ! Nous passons la soirée et la nuit sur un parking de plage, à 2km du centre-ville.
Le lendemain, mardi 20 septembre, nous profitons de la journée pour faire du ménage dans les camions, publier un article… Tandis que Cha fait des expériences culinaires (article One pot), Lucien et Yoann surfent les supertubos de cette plage parfaitement adaptée aux sports de glisse. Il s’agit d’ailleurs d’une des étapes du championnat du monde ! Ils reviendront ravis et fatigués de leur session. Et pour Pilou, la grande activité de la journée : customiser la remorque. On adore le résultat ! Et vous ?
Nous finissons notre journée autour d’une grande discussion qui nous amènera sûrement à vous annoncer une nouvelle, d’ici quelques semaines… suspens !
Mercredi 21 septembre, nous visitons Peniche assez brièvement. C’est une ville anciennement fortifiée qui n’a cependant pas grand charme… Les habitations ne sont pas très jolies et ne semblent pas très entretenues. Les rues sont sales et beaucoup de magasins sont vides ou fermés.
Nous finissons tout de même notre visite dans une brasserie. L’odeur des sardines grillées nous met l’eau à la bouche et nous savons que c’est une spécialité du pays, alors on tente ! La malédiction de ChaLu disparait pour laisser place à celle de Yoann et Delphine… Effectivement, si ChaLu sont « maudits » dans le choix du restaurant, Yoann et Delphine ont une fâcheuse tendance à choisir les restaurants où… on attend… longtemps… !
Les plats mettent un certain temps à arriver mais ce sera tout de même, 3 belles assiettes de sardines pour les garçons, 2 dorades parfaitement cuites pour Cha et Delphine et une grosse salade estivale pour Liz. Contrairement aux restaurant Espagnols, ici, on nous sert les plats commandés avec beaucoup de garniture!
Nous nous régalons mais les serveurs ne semblent pas avoir envie de s’occuper de nous… alors on part sans prendre de dessert, non sans faire de déçus…
Nous remontons dans nos bolides direction Sintra. Nous dénichons un grand parking de plage sur Park4night. Nous nous y installons après avoir bravé la route scabreuse et étroite qui y mène… nous nous endormons, ce soir, avec le bruit des vagues qui se fracassent sur les rochers.
Jeudi 22 septembre : c’est l’anniversaire de Yoann !!! [et de Jean Jacques… Bon anniversaire ! ;-)] Un excellent petit déjeuner fait des délicieuses crêpes que Delphine a préparé pour son « bébé » (il les préfère aux pancakes), nous fait très bien débuter la journée…
Yo part en vadrouille vers les toilettes les plus naturelles du monde… et là, c’est le drame ! Il se tort la cheville et revient en boitant… le jour de son anniversaire et de surcroît, le long d’une plage de surf… lui, le Kelly Slater de la bande… ! Il ne le sait pas encore, mais quelques belles surprises l’attendent, et lui feront oublier, quelques instants du moins, cette douleur dérangeante.
Dé, Lu et Yo iront tout de même à la plage dans l’après-midi, ce qui permettra à Cha et Liz de faire, en cachette, un gâteau au chocolat pour le dessert du soir ! Elles rejoignent les plagistes, qui ont creusé un énorme trou (eh oui, il faut bien s’occuper quand une cheville empêche de surfer… !), et laissent Pilou à l’ombre des camions, exerçant son anglais sur son application et jouant de la guitare.
Le soir venu, nous offrons nos cadeaux à Yoann et nous régalons de brochettes de bœuf faites maison, de côtes de porc grillées et bien sûr, de l’excellent fondant au chocolat ! Il ne s’y attendait vraiment pas, et, gourmand comme il est, il en était ravi (il en a pris deux parts !) et nous aussi ! On a réussi notre coup !
Vendredi 23 septembre. Sintra est une charmante ville, bien qu’assez touristique. Construite tout en hauteur, elle nous offre une balade très sympathique… et sportive ! Le château et le palais Musulman, situés tout en haut de la colline, surplombent la ville. Il est conseillé de s’y rendre en voiture, ou en tuk-tuk (sorte de scooter « aménagé » pour accueillir plusieurs touristes, qui envahissent beaucoup de villes Portugaises ! ), puisqu’il serait effectivement assez long d’y aller à pied, et impossible en vélo, à moins de porter légitimement un maillot à pois… !
Nous décidons donc d’y aller en camions… quelle (mauvaise) idée ! C’est strictement impossible : les routes sont beaucoup trop étroites pour nos engins… nous quittons donc Sintra, déçus, mais restons tout de même sur notre belle sensation que nous a procuré cette ville.
Nous trouvons un petit coin pour la nuit qui nous offre un magnifique couché de soleil sur l’océan. Nous mangeons des hamburgers « fait camion » (eh oui, tout est possible, même en vie nomade !) en écoutant de vieux tubes des années 90. Soirée amusante !
Samedi 24 septembre, nous visitons un endroit assez impressionnant, appelé La bouche de l’enfer. Situé non loin de Cascais, les falaises de cette côte ont laissé l’océan travailler leurs flans. On admire donc les différentes formes que la nature a sculptées de façon extraordinaire et on se retrouve alors face à une grotte à ciel ouvert, laissant pénétrer l’eau salée dans son creux… L’érosion a atteint le dessus des falaises, a creusé, petit à petit, la roche, tout en laissant « les murs » debout ! C’est assez cocasse !
La Boca de Inferno est encore un site gratuit, ce qui nous étonne beaucoup, ici, au Portugal, où tout est payant, du pain au restaurant à l’entrée dans une église.
Nous traversons Cascais en camion. Les rues sont très étroites et aucun parking ne peut accueillir nos véhicules. Il s’agit d’une ville plutôt balnéaire et beaucoup de constructions récentes longent la côte, pour accueillir les riches touristes, de plus en plus nombreux.
Nous continuons donc notre route et arrivons à Lisbonne en début de soirée. La capitale… Jusqu’à présent, nous n’avions aucun souci pour nous garer, gratuitement et la police nous laissant tranquilles… Mais là ! Quelle galère !! Le 1er parking est bondé de camping-cars et Pilou ne peut pas se garer à cause de la longueur du véhicule… Quelques mètres plus loin, nous voyons un autre parking où quelques autres fourgons aménagés sont installés. Nous nous installons à notre tour, et un touriste français nous prévient que le bruit de la route est assez gênant… ! Tant pis, on reste pensant ne pas trouver mieux à quelques kilomètres du centre de Lisboa.
Nous sommes le long du Rio Tajo et nous décidons de partir faire une petite balade sur la rive quand un vieil homme, dans une vieille Fiat 500 très bien entretenue (comme Liz les adore !) se gare auprès de nous. Il nous interpelle « Hey, salut la France ! ». Étonnés, intrigués et ravis de sa démarche, nous l’écoutons parler. Tout d’abord, il nous informe qu’il faut faire attention sur ce parking : la police passe régulièrement pour mettre des amendes et fixer des sabots sur les camping-cars et autres camions aménagés. Nous lui faisons remarquer que demain, c’est dimanche. Il est rassuré pour nous, mais ajoute qu’ « ils – les policiers – sont capables de tout » !
Cet homme nous impressionne : il parle parfaitement la langue de Molière, employant par ci des mots soutenus, par là des expressions courantes, voire familières. Il nous questionne d’abord sur notre provenance et nous lui répondons que nous sommes Normands, et plus précisément de la région Lexovienne. Il rit et dit « Oh P[o]utain ! Calvados ? Ma femme est Normande aussi ! Breteville-sur-Odon, vous connaissez ? Et Carpiquet aussi ? Il y a des avions là-bas ! ». Nous confirmons et rions avec lui !
C’est un drôle de bonhomme ! On dirait que les choses vont trop vite dans sa tête, et qu’il n’a pas le temps de parler à la vitesse de ses idées. Les sujets vont et viennent, sans de liens entre eux… il parle du Portugal (dont il a une mauvaise estime malgré qu’il y soit né), de son histoire personnelle, de religions, de nourriture… Il s’agit d’ailleurs davantage d’un monologue que d’une conversation.
Si nous essayons de retranscrire plus clairement cette rencontre, nous apprenons que le Portugal est un pays pauvre, né d’un mélange de culture Berbère et Française. Ce joyeux monsieur est Portugais mais a vécu en Angleterre et en France. Il dit beaucoup aimer la France, surtout pour ses pâtisseries, mais qu’il a horreur de la cuisine anglaise ! « Vous savez ce qu’ils mangent en Angleterre ? Des œufs, des œufs et des œufs ! Et du bacon… ! ». Il dit aussi, avec beaucoup de nostalgie et regardant autour de lui, que le Nord de l’Europe lui a appris ce qu’était le civisme. D’après lui, les Portugais n’en sont pas dotés…
Il nous explique qu’il y a très longtemps, les Anglais se postaient dans le port de Lisbonne et volaient l’or que les marins rapportaient… Il dit que tout ça, c’est du passé et il n’a rien contre les britanniques, il les aime même plutôt bien (sauf leur cuisine !) et parle, soit dit en passant, très bien leur langue aussi !
La gentillesse se lit sur le visage et dans les yeux de cet homme. Cependant, il a un avis bien tranché sur certaines choses… Un camion aménagé est garé à côté de nous. La plaque d’immatriculation nous indique qu’il vient d’Allemagne. Il le remarque et nous dit qu’il n’ira pas les prévenir du possible passage de la police. Il n’aime pas les Allemands. Il dit qu’ils ont fait trop d’horreurs pendant la guerre.
Nous sommes un peu perdus… Il aime le peuple anglais qui a pillé son propre peuple mais a horreur des Allemands à cause de la 2nde guerre mondiale. Est-ce parce qu’il a vécu en Angleterre et a appris à connaître ses habitants ? Est-ce parce qu’il a davantage vécu la guerre que le pillage de l’or… ? Nous n’en saurons rien puisqu’il poursuit son monologue sans réellement répondre à nos questions. On dirait que ça fait 20 ans qu’il n’a pas parlé, tellement il a de choses à dire !
Il continue avec les religions… aucune n’a de valeur à ses yeux, à part peut-être la religion juive. Il n’est pas juif, non, mais il estime cette religion « parce que les gamins sont instruits et ne passent par leur temps à jouer au football, comme ici… » dit-il.
Nous croyons que cet entretien prend fin quand il rejoint sa Fiat 500. C’est à ce moment qu’il demande à Yoann si son Mercedes est bien un 508. Notre ami répond par la positive et l’homme revient discuter voiture et mécanique. Il dit avoir eu deux camions comme celui de Yoann et Delphine. C’est visiblement une passion pour lui : il sort des photos de ces anciennes voitures et repart dans des histoires passées. Il complimente encore une fois la France en attestant que sa marque fétiche est Citroën ! Il repart en riant, sans nous avoir laissé le temps de parler ou de lui proposer à boire… Sa voiture italienne démarre au quart de tour et le voilà parti, la main par la fenêtre et le sourire jusqu’aux oreilles « Salut la France ! ».
Nous nous baladons puis passons la soirée dans le camion de Delphine et Yoann, bien plus spacieux que les deux nôtres pour manger ! Nous décidons de nous lever tôt le lendemain pour trouver un parking plus sûr et visiter Lisbonne.
Dimanche 25 septembre, nous dénichons un parking gratuit et partons, en vélo et les sandwiches dans le sac, visiter Lisbonne.
Nous arrivons sur la place principale de Lisboa, Plaça do comércio (Place du commerce) ; elle est immense ! Nous alternerons marche à pied et vélo pour nous déplacer, étant donné les énormes montées que la capitale impose.
Bien sûr, la visite complète sera à retrouver sur la page tourisme !
Le vélo vaudra d’ailleurs à Liz une belle chute… quand ce ne sont pas les pavés, c’est une sorte de marbre extrêmement lisse qui habille le sol ! Elle s’en sort avec de belles égratignures au genou gauche et aux mains, mais surtout avec une dizaine de personnes autour d’elle, qu’elle ne connait pas, et qui lui demandent si tout va bien !
Le soir venu, nous empruntons le Pont du 25 avril qui relie les deux rives de Lisbonne. Il ressemble beaucoup au Bay Bridge, relayant San Francisco et Oakland.
Nous stationnons sur un parking offrant vidange, eau potable et de grandes places pour installer nos maisons roulantes. Nous passons, ici, notre dernière soirée avec Yoann et Delphine puisqu’ils nous quitteront le lendemain pour rejoindre la France…
Lundi 26 septembre, Yoann et Delphine s’en vont… et nous entamons notre journée de corvées : courses, pleins, vidanges. Nous remarquons, au passage, que le lundi est souvent le jour où nous nous occupons des choses peu agréables, mais obligatoires !
Nous quittons Lisbonne pour rejoindre Evora, ville fortifiée qui se situe davantage dans les terres. Il est déjà tard donc nous ferons une halte d’une nuit à Vendas Novas, à mi-chemin entre la capitale et Evora.
Mardi 27 septembre, nous visitons cette petite ville très calme et charmante. Durant notre balade, nous passons devant l’université. Un groupe de jeunes gens crient et chantent, fort, juste devant les murs de la faculté. Nous nous arrêtons et regardons ce qu’il s’y passe. Nous pensons à un bizutage car certaines personnes donnent des ordres et le groupe obéit. Ça a plutôt l’air sympathique, comme bizutage, se dit-on. Nous posons tout de même la question à un jeune portant une pancarte autour du cou. Il nous confirme (en anglais, étant donné notre très mauvais portugais !) que c’est un bizutage. Il répond volontiers à nos questions malgré sa timidité flagrante et ajoute que les bizutés sont en 1ère année et obéissent aux 3èmes années. Il nous dit que cet exercice lui plait mais précise tout de même qu’il faut avoir l’esprit ouvert et une bonne dose d’humour pour apprécier !
Nous continuons notre visite sous un soleil et une chaleur de plomb… comme nous nous sommes enfoncés dans les terres, l’air est quasiment inexistant. Nous sommes ravis de ce que nous avons découvert d’Evora et regagnons le parking pour libérer les chiens des camions, qui ont dû se transformer en véritable fours… !
Nous nous dirigeons à quelques kilomètres de cette charmante petite ville, vers les menhirs de Cromeleque. Bien que datant de la période néolithique, ils n’ont été découverts que dans les années 60. Disposés en « fer à cheval » ouvert vers l’Est, ils seraient davantage un appel à la nature et aux astres plutôt qu’un monument sacré ou divin. C’est un site naturel et gratuit. Les pierres sont en plein air et ne sont donc pas protégées, ni des intempéries, ni des animaux, ni des humains. En effet, certains menhirs ont été gravés, mais il faut être très concentré pour apercevoir ces dessins.
Après la visite de ce site, très appréciable au coucher du soleil, nous passons la soirée et la nuit sur le parking (situé tout au bout d’une longue piste à peine carrossable), avec l’impression d’être seuls au monde ! Le repas fut très agréable : gambas et sardines grillées au barbecue, accompagnées d’aubergines revenues à la poêle. Un délice !
La soirée, quant à elle, fut plutôt mouvementée… Les chênes liège qui nous entourent abritent les habitats de beaucoup de petites bêtes… et de plus grosses ! Sauterelles, mouches, mantes religieuses, guêpes et frelons… ! Les garçons, armés de torchons et de « tapeta para mosquitos », empêcherons la croissance de l’hystérie des filles, à plusieurs reprises !
Nous passons la journée du lendemain, mercredi 28 septembre, sur la route, pour retrouver un parking de plage, afin d’accéder à l’air de la mer. En chemin, nous nous arrêtons sur le site des Anta de Zambujeiro, qui propose la visite de dolmens, néolithiques eux aussi. À la différence des menhirs, ces monuments ont un caractère sacré et les chercheurs estiment qu’il s’agirait de sanctuaires dédiés aux morts, et aux dieux.
Nous nous garons en fin d’après-midi à Santiago Do Cacém et terminons la journée sur la plage. Lucien surfe, Liz se baigne… enfin, ils essaient ! Les vagues sont tellement fortes… c’est effrayant ! Cha bouquine et Pilou récupère tout plein de babioles… une idée de guirlande lui trotte dans la tête !
Manque de chance, la connexion n’est encore pas terrible ici… il nous faut, en ce jeudi 29 septembre, trouver un endroit où nous pourrons enfin publier les articles, déjà écrits au brouillon, pour que vous puissiez nous lire !