top of page

À bientôt l’Espagne… Bonjour le Portugal !


Nous arrivons à « Vila da Area » vers 20h, le 7 septembre 2016. Nous cuisinons les moules sauvages que nous avons cueillies à la Plage des Cathédrales et nous passons la soirée dans le camion de PiLiz. Lucien, ayant un petit coup de fatigue et assez mal au ventre (est-ce les moules ?), va se coucher pour être sûr d’aller mieux le lendemain. Eh oui, rien de mieux qu’une bonne nuit de sommeil.

Jeudi 8 septembre 2016, nous partons vers Coruña. En arrivant, un petit casse-croûte, et nous allons vers notre première visite qui se trouve à deux pas : la Tour d’Hercule.

Nous prendrons la fin de la journée pour visiter la ville (article à venir en page Tourisme).

Le parking de la Tour d’Hercule, sur lequel nous étions, autorisait les camping-cars à y passer la nuit. Cependant, il était beaucoup trop bondé à notre goût, et pas assez plat. Nous décidons donc de faire quelques kilomètres pour arriver sur un spot plus plat, vers 21h. Il est assez tard et nous sommes fatigués alors, on cuisine, on mange et on se couche.

Nous sommes contents d’avoir visité cette ville où le centre historique et les commerçants sont charmants. Ils essaient de parler Français (les commerçants, bien sûr !), et nous espagnol… imaginez le fouillis !

Les tracteurs municipaux débroussaillent la bute d’en face et nous réveillent. Le spot proposant vidange et eau gratuite, nous en profitons pour nous laver et faire les pleins. Un couple de Français arrive sur le parking en cette fin de matinée, et reculent dans un lampadaire. PAF ! Un gros bruit retentit, le clignotant est cassé. Par chance, la base de leur camping-car est un Ford Transit, PiLiz ont donc de quoi les dépanner. Ils nous remercient chaleureusement et nous évoquons avec eux notre périple. Très enthousiastes, ils nous souhaitent bon voyage et nous offrent 20€ pour le financement participatif.

Nous apprenons ce même jour que l’article du Ouest-France est paru. Nous espérons que vous avez été nombreux à le lire, et à l’apprécier ! Merci Julie ! ;-)

Nous descendons vers Saint-Jacques de Compostelle (Santiago de Compostella). Une ville que nous pouvons clairement qualifiée d’ultra-touristique. En effet, les rues sont bondées de toutes nationalités, beaucoup de Français nous entourent, et les magasins de souvenirs religieux remplacent tous les petits commerces de proximité qui pourraient donner à cette ville un charme plus historique. Nous nous demandons si ces commerces attirent réellement autant de pèlerins pour pouvoir en vivre…

Nous passons l’après-midi à contempler les monuments et à nous perdre dans les rues, afin de, peut-être, trouver un semblant de vie « banale ». En nous éloignant du « vieux Saint-Jacques », nous découvrons une ville faite de constructions plutôt récentes, accueillant habitations et commerces. Ce n’est pas très joli, nous ne nous attardons pas.

De retour aux camions, Freud (chien de ChaLu) est malade. Une belle gastro. Nous essayons donc de trouver un endroit pour la nuit où il est facile de le sortir. Après quelques kilomètres de recherche et de spots inadaptés, nous nous posons sur un grand parking. Nous sommes vite rattrapés par l’odeur nauséabonde de l’usine de poisson (ou plutôt de ses poubelles) située juste à côté. Nous passons la soirée dans les camions et nous décidons de nous lever tôt le lendemain matin, pour éviter de déranger les travailleurs qui voudraient se garer à nos places.

Le samedi 10 septembre, nous arrivons à Pontevedra vers 9h30. Nous trouvons un immense parking, tout près d’un petit marché. Trois hommes nous indiquent où nous garer et nous sommes étonnés car il s’agit d’un parking gratuit, en plein air. Nous comprenons, malgré leur mauvais anglais, qu’ils se sont créé un job en surveillant le parking contre quelques pièces de monnaie. N’est-ce pas mieux que de faire la manche ?

Nous déambulons dans les allées du petit marché, et nous décidons d’y revenir plus tard, pour ne pas porter nos emplettes durant toute la visite de la ville. De plus, nous ne craignons pas de ne plus rien trouver puisqu’il est 9h45 et, contrairement à la France, les exposants ne sont pas encore tout à fait installés.

Quand nous commençons la visite de Pontevedra, nous sommes très surpris. En effet, cette ville n’est pas très attrayante de l’extérieur, et pourtant, c’est très joli ! Nous remarquons que la ville n’est pas très animée, comme si elle n’était pas encore réveillée… il doit être trop tôt (il est pourtant 10h !).

À la fin de notre promenade, nous tombons sur le « vrai » marché alimentaire. Nous supposons alors que l’autre marché doit être fait de particuliers qui vendent les légumes de leur jardin. Le marché municipal de Pontevedra est installé dans un bâtiment couvert, sur deux niveaux.

Au rez-de-chaussée vous trouverez, au centre, quelques dizaines de poissonniers, plus ou moins bruyants, avec des étalages plus ou moins bien présentés, plus ou moins spécialisés, plus ou moins dévalisés ou fournis. Tout autour se trouvent les boucheries et charcuteries où l’ont fait rire le boucher qui nous sert en lui demandant des tranches « épaisses » (dans un prochain article culinaire).

À l’étage, vous trouverez tout d’abord un magnifique panorama sur les poissonniers. Ah que c’est agréable de voir tout cet engouement du dessus !

Vous y trouverez aussi les belles et grandes étales colorées des primeurs. Les légumes sont beaux et gros, et pas chers en plus ! Tout autour cohabitent des stands d’artisans et de créateurs : on peut aussi bien trouver des vêtements que des accessoires ou des bijoux ! Un graffeur y a même installé son atelier et initie les enfants (ou les plus grands !) à son art de rue.

À la sortie du marché, nous faisons les comptes ; 39€ pour :

  • Deux gros sacs de légumes.

  • 500 grammes de crevettes.

  • 3 repas de viande (poulet, bœuf et porc) pour 4 personnes.

De retour aux camions, nous rangeons nos courses et cherchons un itinéraire pour accéder aux piscines naturelles d’eau chaude. Pilou étant un peu frileux et ne se baignant que très rarement dans l’eau froide de l’Atlantique, nous souhaitions absolument lui faire ce cadeau. Nous n’en trouverons qu’une, bien trop enfoncée dans les terres pour suivre notre idée de rejoindre rapidement le Portugal… Nous apprendrons par la suite que nous avons bien fait de ne pas faire ce cadeau à Pilou puisque l’accès à ces piscines est désormais onéreux. Seule l’une d’entre elles reste gratuite, mais les autochtones ne dévoilent pas son emplacement…

Nous décidons alors de partir pour Vigo. Nous nous arrêtons à Décathlon pour acheter un équipement pour Lucien puisqu’à Coruña, il s’est offert un beau bodyboard, il en rêvait tellement !! En ressortant, il pleut à verse… tant pis pour le port de Vigo qu’on ne verra pas à cause de la brume et de la pluie… on trace.

Quelques kilomètres plus loin… « Ohlàlà ! C’est quoi ce pont ! C’est super étroit ! Rangez vos rétros ! » Ce pont si particulier, c’est la frontière du Portugal. Nous sommes le samedi 10 septembre 2016, il est 16h17 et nous arrivons sur les routes pavées du Portugal. Nous avions décidé de ne pas nous poser trop tard ce soir. Nous nous arrêterons donc sur un parking de plage à Afife, déniché sur Park4night.

Un peu chatouillés par les maudits pavés (eh oui, les Portugais sont carreleurs !), nous y arrivons. « Oh ! Mais on le connait ce camion !! AhAh, trop drôle ! Yoann et Delphine sont là aussi ! ». Le plus drôle, c’est que c’est un pur hasard !

Le lendemain, on est dimanche. Celui-là, on l’avait anticipé ! Aucune visite prévue. En se levant nous nous apercevons que toutes nos horloges ne sont pas à la même heure… Un petit tour sur internet nous apprend qu’au Portugal, il y a un décalage horaire. Il est 9h ici quand il est 10h en France.

Malgré le temps brumeux qu’il fait toute la journée, nous nous occupons : ménage, palet vendéen, repas, plage (sans les maillots de bain, il ne fait vraiment pas assez chaud), surf pour Yoann et Lucien, et Liz joue à la coiffeuse sur la tête de Charlotte. Nouvelle coupe.

Demain, c’est l’anniversaire de Charlotte ! Lundi 12 septembre 2016, Delphine nous fait des pancakes pour le petit dej’ d’anniversaire de Cha. Mmmh ! Trop bon !

Nous partons vers Porto à trois camions, puisque Yo et Delphine ont décidé de voyager avec nous pour un petit moment. Quelques courses sur la route, à Lidl pour faire plaisir à Pilou (à défaut des piscines d’eau chaude... !), et nous arrêtons sur un parking de plage, offrant des douches chaudes pour la modique somme de 50cts. Malheureusement, elles fermeront 5min après notre arrivée… nous nous lavons donc chacun dans nos camions et reprenons la route pour Porto.

Nous y arrivons aux alentours de 21h et décidons d’aller au restaurant. Bah oui, il faut fêter ça ! C’est l’anniversaire de Charlotte quand-même, depuis le temps qu’elle nous en parle !! Nous nous baladons sur la rive du Douro qui accueille de nombreuses caves, ce qui nous donne une magnifique vue illuminée de la ville de Porto, de l’autre côté du fleuve. La visite du lendemain nous promet déjà de belles découvertes !

Nous parvenons au quartier des restaurants quand nous nous faisons alpaguer par un serveur parlant très bien français. Il nous traduit et nous explique la quasi-totalité de la carte et finit son argumentaire par un très amusant « alors ? On mange ici ? Très bon, faire confiance ! ». Séduits par cette façon de faire, nous nous installons.

Nous choisissons quelques tapas typiques à partager en guise d’entrée : salade de poulpe, tortilla et beignets de bacalhau (morue). Ces gourmandises nous mettent l’eau à la bouche et nous espérons une suite de repas aussi bonne.

C’est à ce moment que commence la désillusion et que la malédiction de Charlotte et Lucien se confirme…

En effet, à peine les tapas terminées, les plats chauds arrivent… La cuisine ferme à 23h et les serveurs paraissent pressés… Les garçons ayant choisi des tripes se retrouvent finalement avec d’énormes plats mélangeant notre cassoulet et des morceaux de tripes par très fameux.

Charlotte et Delphine ont commandé des tagliatelles aux fruits de mer et mangent finalement, de banales pâtes aux crevettes et moules congelées…

Quant à Liz, elle déguste avec plaisir sa dorade grillée mais n’apprécie guère les pommes de terre cramées et la salade bouillie qui l’accompagne…

Quelle déception ! Le repas se termine avec une addition pressée et sans aucune proposition de dessert ou de café. S’il vous venait d’avoir à manger à Porto, évitez le Théophilus (rive des caves).

Nous rentrons tranquillement et une fois arrivés aux camions, la pluie se met à tomber. Malgré cette mésaventure, nous sommes heureux d’être ensemble et la vue de la ville nous réconforte par sa beauté. Le lendemain, nous prendrons nos vélos et nos mollets pour visiter la cité, durant toute la journée. Cen’est pas aussi grand que nous le pensions mais les promesses de la veille ont été tenues (article en page Tourisme).

Nous dormirons sur un port de pêche où se trouve un lavoir encore fonctionnel. La nuit tombée, un groupe de femme fait irruption sur la place. Elles portent toutes un panier plat sur la tête. Nous nous demandons ce qu’elles viennent faire là puisqu’elles n’ont pas de linge… quand tout à coup, elles forment un cercle et se mettent à chanter. Nous assistons alors à un magnifique spectacle de folklore portugais mêlant danse, chant et théâtre. Deux femmes dirigent la troupe et nous supposons qu’il s’agit d’une mise en scène pour la fête du village. Après une bonne heure de répétition, elles disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues et nous laissent avec le bruit des bateaux qui tanguent dans le port, et des avions qui décollent de l’aéroport.

Le mercredi 14 septembre, nous repartons vers la plage d’Areao où les garçons iront surfer pendant que Pilou jouera de la guitare et que les filles bouquineront et écriront. Nous y resterons pour la nuit et discuterons, pendant la soirée, de la route à suivre le lendemain pour se diriger vers Nazaré où nous devons retrouver Capu et Robin, en fin de semaine.

bottom of page