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De Santander à Coruña

Mercredi 31 août 2016, nous arrivons sur le port de Santander. C'est la première ville de la côte Nord espagnole que nous avons choisi de voir.

Nous décidons de manger avant de visiter. Nous nous installons, et, au moment de sortir les différentes victuailles du frigo, Liz se rend compte que le frigo du Ford est éteint. Pilou, étant persuadé de l'avoir allumé le matin même, lui dit de le rallumer. Liz essaie mais ça ne fonctionne pas. Voilà arrivé le temps d'une nouvelle galère... le convertisseur de "Blanco" (petit surnom donné au Ford de PiLiz) vient de lâcher!

Pilou cherche la panne. c'est-à-dire, démontage, analyse, recherche de solutions... la bobine du convertisseur est dessoudée. La solution? En fait il y en a deux: 1. Ressouder la bobine pour un temps de tenue incertain (et sans fer à souder... c'est plus compliqué!) 2. Acheter un nouveau convertisseur (nous sommes conscient que ça nécessite un assez gros investissement)

Pilou décide d'essayer la première solution car il faut absolument que le frigo fonctionne le temps de trouver un autre convertisseur. Et oui même sans fer à souder! "Système D" oblige, il chauffe la pointe d'un tournevis à rouge avec le petit gaz portable du Ford. Au bout d'une bonne vingtaine de minutes, Pilou est un peu énervé, ça ne fonctionne pas... on a quand même échapper à une "réparation à la Victor" !

Nous décidons de manger afin de réfléchir plus posément. Nous vous expliquerons, plus en détails, nos installations électriques dans un prochain article "vie pratique" pour que vous compreniez bien... ou mieux!

Le repas se termine et nous avons décidé de se mettre à la recherche d'un nouveau convertisseur dès le rangement effectué. Pendant ce même temps, nous voyons un 4x4 s'arrêter quelques minutes à hauteur de chacun des camions... La garde du port. Ils ont dû relever les plaques d'immatriculation mais le pourquoi du comment reste un mystère pour le moment puisqu'ils ne sont pas venus nous voir pour nous reprocher quoi que ce soit!

C'est seulement en fin d'après-midi, après avoir tourné tout autour de Santander, dans tous les magasins possibles, que nous trouvons un convertisseur qui conviendrait. Il est un peu trop volumineux mais on trouvera une solution puisqu'il n'y a que ça! Nous en avons pour 250 € et un gros "Ouff" de soulagement.

Nous partons vers un magnifique endroit où il est possible de poser les camions pour la nuit. La piste pour y arriver est assez scabreuse mais nous y arriverons, doucement mais surement. Nous sommes situés sur la falaise qui donne directement sur l'océan, les vagues claquent contre les rochers, le spectacle est somptueux malgré la nuit qui tombe... il est déjà assez tard, le soleil est déjà couché.

Si tout ce passe bien ici, nous irons visiter, pour de vrai cette fois-ci, Santander et nous reviendrons passer la nuit du lendemain avant de repartir.

Le lendemain, jeudi 1er septembre 2016, une grosse pensée pour les écoliers français... et oui, c'est la rentrée!! Nous visitons Santander qui, soit dit en passant n'est pas une ville très jolie. Rien de particulier à y découvrir si ce n'est une statue de 3 jeunes gens qui se baignent sur le port et de belles façades de banques.

Nous retournons sur notre belle falaise pour la soirée. Certes, un peu déçus par la ville qu'on vient de voir mais émerveillés

par le couché de soleil sur la mer que nous avions loupé la veille. Magnifiquement reposant.

Nous prenons la route le vendredi 2 septembre pour Gijòn. Nous nous arrêtons une cinquantaine de kilomètres avant car, dans la ville, il n'y a rien de gratuit pour poser les camions.

Nous découvrons un immense parking d'herbe où bien d'autres camions, vans et camping-cars y sont déjà installés. Un très bel endroit entre mer et montagnes. Nous y passerons deux nuits afin de profiter de ce bel environnement et des vagues déjà extraordinaires pour nous, petits normands, qui n'avons pas souvent vu d'autres mers que la Manche!

Nous arrivons à Gijòn le dimanche 4 septembre. Ah! On est dimanche... Encore une fois nous sommes hors du temps. Nous préférons donc chercher un lavomatique pour faire nos lessives. En effet, nous n'avons plus grand chose à nous mettre sur le dos, il est temps et vu la grosseur des sacs à linge sale, nous y passerions beaucoup trop de temps à le faire à la main. Nous ne sommes pas encore bien rodés en ce qui concerne la difficile tâche des lessives! Nous tournons dans la ville, nous en trouvons deux, mais impossible de se garer à proximité avec des camions mesurant 6 et 8 mètres de long! Nous trouverons donc un camping qui a des machines pour ce soir. En tournant dans Gijòn, nous avons vu à quoi ça ressemblait et nous n'avons pas trop aimé... nous ne reviendrons pas pour visiter.

Nous nous apercevons que la côte Nord n'est pas aussi bien que ce qu'on pensait et que ce qu'on nous avait dit. Les villes n'ont pas trop de charme, construites et reconstruites, aménagées et ré-aménagées, nous voyons les méfaits de la bétonnisation. Seuls les paysages nous émerveillent.

Nous arrivons au camping vers 15h. Nous nous installons et nous mangeons... cette histoire de linge nous à pas mal retardés. Placés à quelques mètres seulement de la cafétéria et des jeux pour enfants, nous nous rendons vite compte que les espagnols (autant les petits que les grands) sont très bruyants. Nous passons donc l'après-midi à faire nos lessives dans des machines qui ne lavent qu'à moitié. (Et oui, 30 minutes de programme pour 7 kg de linge, c'est assez peu!) Nous en profitons pour nous brancher et bricoler toutes les petites imperfections des camions. En particulier le nouveau convertisseur de "Blanco" car il ne fonctionne pas correctement... il faut donc chercher l'erreur! Nous jouons toute la soirée à régler le volume de notre musique puisqu'il faut la mettre assez fort pour ne pas entendre le brouhaha voisin mais pas trop pour nous entendre nous même!

Nous repartons du camping assez déçu par le rapport qualité/prix. Tout cela nous donne un peu l'impression d'être dans notre semaine de poisse... ce qui devrait arriver encore de temps en temps. Nous sommes tous les 4 d'accord pour visiter plus succinctement le reste du Nord espagnol et de rejoindre le Portugal assez vite.

Nous reprenons la route vers un spot à quelques kilomètres de la "plage des cathédrales". Le soir venu, nous y rencontrons un couple de saisonniers français, Yoann et Delphine. Ils sont en vacances et sont en Mercedes, eux aussi. Nous passons tous les 6 une excellente soirée ensemble. Couchés très tard donc levés très tôt (dans l'après-midi), nous décidons de rester là pour le reste de la journée et le lendemain, nous irons, à trois camions, visiter la plage des cathédrales.

Il faut savoir que cette plage exceptionnelle est limitée à 4000 visiteurs par jour. Il est donc, en saison, indispensable de réserver afin d'y accéder. Assez chanceux, nous y parvenons pour le jour même et en plus nous sommes pile à l'heure de marée basse. Les "cathédrales" ne se voient pas ou beaucoup moins à marée haute. Ce sont de gigantesques falaises sculptées par l'érosion (on pourrait comparer ça, très chauvinement, à Etretat). A marée basse, il est donc possible de se balader à côté, en dessous et même dans les grottes. Assez spectaculaire!

Nous quittons nos compagnons des deux derniers jours sur le parking, persuadés de se revoir puisqu'ils vont aussi vers le Portugal, et nous repartons pour notre prochaine escale : "Vila da area".

Sur la route, il pleut, et pas un petit crachin comme l'autre jour au lac. Oui, oui, il pleut comme en Normandie!! Le ciel est extrêmement sombre et la température a bien chuté... il ne fait plus que 17°C!

Demain, nous serons le jeudi 8 septembre 2016, ça fera déjà un mois que nous sommes partis et dans quatre jours ça sera l'anniversaire de Charlotte (Cha)!

Quand nous arriverons, nous remettrons pulls et pantalons, si ce n'est pas imperméables et bottes en caoutchouc, et nous passerons certainement la soirée dans un des deux camions! Mais lequel?

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