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Las Bardenas Reales, un paysage désertique au milieu de la civilisation…


Ce territoire de presque 42 000 hectares, situé au Sud Est de Navarre, est un parc naturel protégé et une immense réserve de la biosphère.

Auparavant, ce territoire appartenait au patrimoine des rois de Navarre qui octroyèrent, à partir du IXème siècle, des droits d’usage à 22 localités longeant le parc, dont Arguedas, où nous avons passé la nuit précédant notre visite.

Depuis 1705, ces localités se sont unifiées pour former la Communauté des Bardenas Reales, entité locale, qui gère désormais ce territoire.

Cette vaste réserve se divise en 3 zones ayant chacune leurs caractéristiques :

  • Au nord se situe El Plano. C’est une partie quasiment plane. Les sols se sont formés ainsi, au cours des années, par les dépôts de sédiments de la rivière Aragón.

  • Au centre du parc se situe la plus vaste partie : la Bardena Blanca. Zone à l’aspect désertique, aux sols nus et blanchâtres et où l’on peut admirer, en alternance, des canyons et des reliefs résultants de l’érosion des roches sédimentaires. C’est également dans cette zone que se situe El Cuartel Militar (Caserne Militaire). L’armée Espagnole y fait des essais de tirs (auxquels nous avons pu assister… de loin !), et s’y entraîne régulièrement. Bien évidemment, ces espaces réservés sont parfaitement indiqués et il est strictement interdit de les pénétrer, sous peine de sérieuses mésaventures… !

  • Au sud du territoire se situe La Plana de la Negra. Les sols y sont calcaires et la terre foncée (ce qui explique certainement le nom de la zone, negra = noire), et c’est ici que l’on retrouve la quasi seule végétation du parc : les pins.

Ayant dormis à Arguedas, nous sommes passés par l’entrée Ouest du parc, où se situe le centre d’informations des Bardenas Reales. Nous nous y sommes procuré une carte, gratuite, et quelques explications complémentaires nous ont été données par une jeune femme parlant très bien français.

Quelques 5km de route goudronnée plus loin, nous entrons sur les pistes balisées du parc : bonjour les secousses, et la poussière !!

La majorité de notre visite s’est déroulée dans la zone centrale soit La Bardena Blanca. La sensation de dépaysement est inévitable… un vrai décor de film ! Nous n’aurions presque pas été étonnés que les 50°C qui nous accompagnaient fassent apparaître John Wayne chevauchant sa monture, ou un Mexicain en sombrero jouant de la guitare… !

Nous avons effectué toute la traversée en fourgon. La réglementation est très stricte concernant les véhicules motorisés : interdiction formelle de sortir des pistes balisées, et les rangers rodent régulièrement pour faire respecter cela. Il est cependant possible de se garer sur le bas-côté, descendre du véhicule pour se balader un peu à pied ou admirer les rapaces que quelques bénévoles vont font découvrir à travers leurs longues vues.

Nous avons ainsi pu voir de magnifiques vautours-fauves, nichés à l’ombre, au sommet d’une corniche aride. Les rapaces sont, eux, assez faciles à apercevoir, mais d’autres espèces d’oiseaux, habitués à vivre dans des endroits plats, dégagés et dépourvus de végétation, sont également nombreuses. Les mammifères vivent dans les différents milieux qu’offre ce vaste territoire : pinèdes, garrigues, marais salants, zones humides, falaises… mais sont souvent discrets et difficile à apercevoir.

Notre traversée fut extraordinaire, cependant, pour découvrir et profiter pleinement de ces paysages magnifiques et de cette faune incroyable, nous vous conseillons :

  • Pour les plus sportifs : faire la visite complète en VTT… La seule boucle de la Bardena Blanca (zone centrale) fait 34km… Bon courage !

  • Pour les moins entraînés : partir en voiture et s’arrêter de temps en temps, en bord de piste, enfiler les chaussures de rando ou chevaucher le VTT accroché au porte-vélos… et découvrir ainsi les parties non carrossables.

Si vous optez pour l’une de ces solutions, sachez que l’ombre est quasiment inexistante donc prévoyez de l’eau, des couvre-chefs et surtout… n’emmenez pas vos chiens ! Effectivement, aucune de ces solutions n’était possible pour nous puisque nous ne pouvions laisser nos deux amours dans les camions, avec cette chaleur aride et étouffante !

Le climat se caractérisant par des étés très chauds et des hivers froids, la solution idéale serait peut-être de se balader dans Las Bardenas Reales au printemps, ou en automne… !

Après une journée quasi complète dans le désert, nous nous posons à proximité de l’Église de la Virgen del Yugo. Une auberge la jouxte, mais elle est malheureusement fermée en août… C’est dommage puisqu’elle offrait des pleins d’eau pour nos réserves et nous aurions bien siroté une bonne bière Espagnole. Tant pis. Le site offre tout de même deux vues panoramiques du désert, que nous admirons encore avec stupéfaction !

C’est aussi l’heure de constater les ravages de la piste : les camions sont blancs, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur, et nous nous sentons tout aussi poussiéreux. Le ménage s’impose alors pour redonner de l’éclat à nos habitats respectifs. Enfin, la douche, amplement méritée, fait couler sur nos peaux chaudes la poussière et la fatigue, accumulées pendant la journée.

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