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Saint Yaguen, premières débrouilles...!

Partis de Biscarrosse, sur la route, nous passons par des minis villages "fantômes" : quasiment plus personne n'y habite. On passe aussi par d'immenses zones presque désertiques sauf qu'il s'agit de champs d'herbe jaune, brûlée par le soleil, à perte de vue. Personne sur la route, personne dans les champs, les quelques fermes que l'on croise paraissent inhabitées.

Et tout à coup, à 13km de notre point d'arrivée, une forêt, enfin, ça y ressemblait. On voit du bleu derrière... Oh! c'est un lac! On s'y arrête d'abord pour voir le paysage puis on en profite pour se rafraîchir tous les six (ça fait aussi du bien aux chiens!), le soleil est tellement chaud, encore...

Après cette baignade nous reprenons la route pour quelques kilomètres et nous voilà arrivés à la prochaine étape : Saint Yaguen.

Nous nous posons auprès d'une source d'eau potable : la fontaine Saint Jacques. Eh oui, "Saint Yaguen" veut dire Saint Jacques en patois Landais. Nous étions content de l'apprendre, un brin de culture ne fait pas de mal! Nous apprenons aussi que l'eau de cette source est connue pour guérir les maladies de la peau et les verrues.

Sur le parking surplombant cette source se trouve un autel dédié à Saint Jacques ; on peut y voir une coquille Saint Jacques et un bas relief représentant l'apôtre. Une messe y est donnée chaque année pour l'ouverture de la fête du village. L'homme qui nous racontait cela expliquait que cette messe était difficile à célébrer pour le prêtre : il faut se faire entendre en plein air. Cette célébration est suivie d'un grand pique-nique au pied de la source, devant différentes animations... chacun vient donc avec l'estomac gargouillant et la glacière bien remplie... imaginez la scène!

"Eau potable" veut dire remplissage des cuves pour les camions. Un peu trop loin pour les tuyaux et tout l'équipement prévu à cet effet, alors système D oblige, on équipe les garçons de bidons de 20 litres, et hop, on va chercher l'eau. Les filles restent en haut pour tenir l'entonnoir et verser plus facilement. Après quelques 18 allers-retours (à deux, ça n'en fait plus que 9...) et quelques essoufflements, les cuves sont pleines. Et voilà la première débrouille !

Nous nous affairons, pendant le repas, à trouver un garage et à organiser notre prochaine journée autour de celui-ci. Charlotte, après un éclair de lucidité, se rend compte que le lendemain "c'est lundi ! C'est ouvert le lundi? Haaan! Mais, on est le 15 août demain...! C'est férié! Ce sera pas ouvert, c'est sûr!!". A ce moment, nous nous apercevons que l'on est de plus en plus hors du temps, sans les obligations quotidiennes...!

Nous décidons donc de profiter du lendemain pour faire quelques courses (le seul supermarché du coin est ouvert le matin) et des lessives, grâce à cette eau potable et gratuite, conscients que ça n'arrivera pas souvent.

Le programme du lundi se déroule comme prévu. On se rend compte que la lessive à la main... ça prend du temps! Nous tirons notre chapeau à toutes nos grand-mères qui le faisaient quotidiennement lorsqu'il n'y avait pas de machines à laver. Pleins d'optimisme, on se dit qu'on a, quand-même, eu de la chance car la chaleur et le peu d'air que nous avions nous ont permis un séchage plutôt rapide.

Le soir, nouvelle galère... "on a plus de jus!" Les camions bien à l'ombre, c'est bien pour garder un peu de fraîcheur à l'intérieur mais ça l'est moins pour nos panneaux solaires. En effet, ces derniers n'ont pas eu le droit à l'exposition idéale aux UV pour recharger correctement les batteries. Les garçons se penchent sur le problème pour comprendre que, finalement, à cause de la chaleur... les frigos sont un peu trop gourmands en énergie.

Alors sans lumière et sans pompe d'eau, les lampes torches sont bien utiles et la fontaine nous sauve! "ah! on peut quand même se laver les mains et les dents avant d'aller dormir!"

Le lendemain, mardi 16 août 2016. Le temps de tout ranger, de profiter une dernière fois de cette eau délicieuse pour faire les pleins, et hop, en route pour le garage à Mont de Marsan.

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